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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 14:38

Soso dans les routes ensablés du Tizi N Test

Ancienne grande voie de pénétration du Sud marocain, la route du Tizi n- Test, vertigineuse, permet de découvrir les paysages verdoyants de la région d'Asni et d'Ouirgân. Après la vallée du N’fiss jalonnée de vieilles kasbah, on atteint enfin le Tizi n- Test, incomparable belvédère d'altitude dominant la grande plaine surchauffée du Sous.
 On part à l'assaut d'une route très étroite qui grimpe rapidement. Cette route fut longtemps une simple piste qui semblait se faufiler au hasard et tant bien que mal le long des flancs des montagnes, prodiguant au voyageur des sensations étourdissantes, annoncées au bord de la route par d'immenses panneaux d'avertissements. Au plus haut du sommet vous serez à 2 100 mètres pour un dénivelé de 1 500 mètres. Ce col nécessite de l'endurance et de la prudence en moto.
On croise plusieurs fois des camions chargés par plusieurs dizaines d’hommes. Ces hommes amassés sur le toit des camions doivent avoir une vue terrifiante sur les précipices. Je n’ose imaginer une perte de contrôle du chauffeur à la sortie d’un virage. Sur le début du col, c'est l'arbre roi de cette partie du Maroc qui nous accompagne : l'arganier dont on tire de l'huile alimentaire et quantité de produits cosmétiques. Plusieurs fois nous apercevons des chèvres grimpant au plus haut des arbres. Elles mangent le fruit de l’arganier puis en recrachent son noyau. Ensuite les bédouins récupèrent celui-ci. Une fois écrasé, on produit l’huile d’argan.
la route du Tizi N Test serpente à travers la montagne

En contrebas, un village et sa mosquée émergent d'une palmeraie. Dix kilomètres plus haut, une autre vallée apparaît avec en toile de fond les sommets enneigés de l'Atlas à plus de 4000 metres. La montée est régulière et révèle son tracé longtemps à l'avance. La route est jalonnée de petites baraques de restaurations toutes dénommées (à juste titre) la Belle Vue. En effet, le panorama s'étend sur les sommets environnants du Haut Atlas et la plaine du Sous délimitée par les hauteurs de l'Anti-Atlas. A cette altitude apparaissent les chênes verts, l'ombre, le vent et la fraîcheur.
Nous déjeunons au plus haut du col
chez boumzough qui a bien sur appeler lui aussi son restaurant « belle vue ».Les fenêtres de sont resto sont chargés d’autocollants d’association de motos, de 4X4, de parapentes et d’escalades en tout genre. Pour la 4 eme fois depuis Ouarzazate Patrick ne se sent pas de reprendre la moto et Soso prendra mon electra glide pour descendre le col jusqu'à Marrakech. Je recupere donc la Yamaha Wild Star de mon pote qui va s’allonger dans le Nissan 4X4 de Pascale. Une tourista tenace l’emporte depuis 5 jours.
A une centaine de kilomètres au sud de Marrakech, sur la route d’Asni, on entre dans une vallée étroite, escarpée, et brusquement, l’on pourrait se croire en pays cathare. Sur un premier promontoire, une kasbah, puis, accrochée à flanc de montagne, sur un replat, se confondant presque avec la roche, une mosquée, un bijou architectural, un bâtiment almohade d’une grande pureté.
La mosquée de Tinmel, puisque c’est elle, a été oubliée pendant des siècles, et n’a été restaurée qu’en 1997. Pourtant c’est un des grands sites de l’histoire marocaine. Au XI° siècle, Ibn Toumert part en pèlerinage à la Mecque. Il en revient convaincu que les sultans Almoravides sont trop décadents, et doivent être renversés. C’est le début d’une longue conquête qui s’achèvera pour le Mahdi aux portes de Marrakech, dans le nid d’aigle de Tinmel, où il est enterré. Son successeur, Abd al-Moumen Ibn Ali, lui, entrera dans Marrakech, renversera les almoravides, et terminera ses conquêtes dans le Califat de Grenade.
 la piste pour les 4X4 ne fait pas peur aux Harley Davidson

Le site de Tinmel a aussi une grande importance stratégique, c’est l’un des verrous de la route du sud, par le Tizi n’Test. Son architecture est typique de cette époque qui a aussi donné la tour Hassan à Rabat, la Koutoubia à Marrakech et la Giralda à Séville. Ses nefs sont aujourd’hui à ciel ouvert, mais il reste quelques morceaux de son plafond de cèdre, le mihrab a été lui aussi restauré. Se promener dans ces allées à ciel ouvert, entre des arcs purs et dépouillés, admirer les quelques chapiteaux floraux et décorations géométriques, c’est s’offrir un moment dans un autre monde.

Tout d’un coup, je sens mon pneu qui flanche, zut ! Je viens de crever. Patrice accélère pour prévenir le groupe qui est déjà loin devant. Heureusement la bombe miracle dépanne bien la Wild Star et je peux continuer jusqu'à Marrakech. Demain nous entreprendrons de changer la chambre à air, pour l’instant ca tient ! En attendant nous faisons une pause «
au sanglier qui fume » des Français qui possède un hôtel auberge à Ouirgane au cœur de la vallée à 60 km de la ville impériale.

 



































Ce sont des amis à Pascale et Patrice. Le sanglier qui fume est une véritable institution au Maroc depuis plus de 45 ans, il n’y a qu’à voir le livre d’or signé par les « peoples ». L’endroit est un véritable havre de paix dans un paysage grandiose. Plus loin l’hôtel appartenant à Richard Branson le PDG de Virgin n’a pas du tout la même notoriété. Le sanglier qui fume voila encore une adresse incontournable au Maroc.
On arrive ensuite  au barrage de Lalla-Takerkoust edifié sous le protectorat. Sa digue de 357 metres de long sur 62 metres de haut retient les eaux d'un lac artificief. Nous ne sommes plus qu'a 30mn de Marrakech, mais le depaysement est total au bord de cette magnifique piéce d'eau. Bientôt on arrive dans la mythique ville rouge ……

                              DIAPORAMA DE LA BALADE


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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 07:45

Transport de chameaux dans le col du Tizi N Test

Nous n’avons pas le choix, en repartant de Mhamid, nous devons remonter la même route qui mène à Ouarzazate sauf qu’après  Zagora puis Agdz, nous emprunterons la route qui nous mènera au Tizi N Test pour se rendre à Marrakech. Cela n’est pas un problème tellement, c’est un plaisir de redécouvrir et de parcourir la vallée du Draa à nouveau. Par contre la route pour aller à la cité impériale en passant par le test est bien trop longue, donc nous faisons une étape à Tazenakht qui est un important centre de tissage de tapis et de burnous. Notre hébergement sera l’hôtel Zenaga qui n’est pas fameux, mais la aussi, nous n’avons pas le choix, c’est celui-ci ou rien !! Par contre le patron est très gentil, il nous permettra de mettre nos motos dans son garage personnel qui se trouve à son domicile 200 mètres  plus loin derriere l'hotel.
porte d'entrée d'une kasbah

Le soir nous visitons une coopérative de tapis Siroua et jean Claude trouvera son bonheur dans un magnifique tapis qu’il fera expédié en France. Le lendemain, nous faisons une halte à Taliouine qui est la capitale du safran. Entouré de sommet qui culmine à 3500 mètres d’altitude, cette localité est une halte obligée pour les amateurs de cuisine.
Les habitants de Taliouine sont des berbères chleuhs, particulièrement accueillants. Les enfants vous abordent pour vous proposer des colliers faits de graines séchées et colorées au safran.
La coopérative Souktana du safran vous permet d'acheter en toute tranquillité un produit avec une qualité garantie. Zahiya, la commerciale de la coopérative Souktana, nous expliquera les différentes façons d'utiliser cette épice avec un sourire qui nous fait chavirer.



























des yeux et un sourire à tomber par terre !

Sur une période de trois à quatre semaines, de mi-octobre à mi-novembre, la récolte du safran bat son plein. Chaque jour, au petit matin, les producteurs sortent à l'aube pour aller récolter la floraison de la nuit, puis préparent le safran avant de le mettre à sécher. Le safran de Taliouine au Maroc est d'une qualité irréprochable, sa région le classe parmi les meilleurs du monde. Ce sont uniquement les stigmates. Ce produit est 100% naturel et souffre d'aucun ajout extérieur et sa qualité est parfaite.
Boites de safran contenant plusieurs sachets

La coopérative de Souktana est installée route de Taroudant dans le village de Taliouine, en pleines montagnes du Sirwa . C’est la région de culture traditionnelle du safran au Maroc, installée depuis des siècles. Depuis quelques années, la coopérative se développe avec dynamisme, se faisant connaître, et  informe au sujet du safran, et faisant avaliser la qualité de sa culture par des certificats ISO reconnus internationalement. Le dernier date du début de l’année 2009 et porte sur la récolte 2008, actuellement commercialisée.

 

























Elle commercialise donc uniquement un vrai safran biologique, cultivé selon les méthodes traditionnelles, avec des engrais naturels (fumure faite à partir de déjections de vaches et de moutons). La sécheresse du climat montagneux convient tout à fait à cette culture et empêche l’apparition des parasites et permet donc d’éviter l’utilisation des pesticides et fongicides. Le désherbage se fait manuellement, lors de binages réguliers, qui permettent, avant les irrigations, de casser la croûte de terre et limiter les déperditions d’eau. Les méthodes de culture en font une plante relativement facile à produire, en dehors de la période de labeur extrêmement intensif de la récolte.
Femmes berberes revenant du travail

Le travail du safran est très exigeant pendant la période de la récolte, ou les familles des fermiers vont travailler jusqu’à 20 heures par jour pour récolter les fleurs avant l’apparition du soleil, et ensuite, à l’abri de la lumière, séparer les stigmates du reste de la fleur, stigmates qui, une fois secs, constitueront cette épice. Toutes ces opérations sont entièrement manuelles, et, entre récolte et préparation, il faut compter 3 à 4 heures de travail pour préparer un gramme de safran sec ! Le séchage est fait à l'air, contrairement au safran d'Espagne ou de Grèce, séché sur des braseros.
Boucherie locale dans le village: viande de premier choix

La récolte doit avoir un pourcentage d'humidité très faible, le safran continuera de sécher dans les coffres de la coopérative, qui ne peuvent être ouverts que par deux personnes à la fois. En effet, il y a par moment une vraie fortune dans ces coffres, si on se souvient que Taliouine produit 2 à 3 tonnes de safran par an, et que le prix d'un gramme de safran en Europe varie entre 20 et 30 euros le gramme !
Famille berbere revenant du village

Le safran est sans doute l’une des denrées les plus trafiquées. La fraude va d’un simple alourdissement de l’épice par des huiles au mélange avec de la poudre de brique. On utilise aussi beaucoup les stigmates d’autres fleurs, comme le curcuma, qui ont la même apparence, mais pas les mêmes qualités que le safran. Il faut donc acheter le safran en filaments, jamais en poudre. Les stigmates doivent être fins, et longs, de couleur rouge foncée. Soso en achète une dizaine de gramme pour à peine 300 dirhams ce qui fait moins de 3€ le gramme.
Dans la vallée du Souss

Puis tout d’un coup sur la route, nous apercevons un spectacle insolite. Des chèvres sont au plus haut des arbres.
Cet arbre millénaire du sud-ouest marocain, l’Arganier produit une huile aux multiples vertus, l’Huile d’Argane. Arbre spécifiquement marocain, couvrant une superficie de plus de 800 000 h, l’arganier pousse dans les zones arides et semi-arides du sud-ouest. L'arganier est très résistant à la chaleur et peut supporter des températures allant jusqu'à 50°C. Il peut atteindre 8 à 10 m de hauteur.
Chevres dans les arganiers

Le fruit a la grosseur d'une noix, il est jaune parfois veiné de rouge. La noix d'Argane renferme une à trois amandes albuminées et huileuses renfermant jusqu'à 55% d'huile. L’huile d’Argane est une des huiles les plus rares de la planète. Menacé de disparition, l’arganier est classé patrimoine universel par l’UNESCO depuis 1999. L’extraction de l’huile d’argan est un processus long et laborieux, traditionnellement effectuée par les femmes Berbères de ces régions, qui seules, depuis des siècles, se transmettent de génération en génération les gestes ancestraux adéquats. Il ne faut pas oublier les chèvres qui ont toujours participé au processus.
les chevres me regardent sans broncher avec curiosité !

Les chèvres escaladent l’arganier avec une aisance surprenante, s'accrochent aux branches, s'y installent pour manger le fruit. Spectacle fascinant ! Le fruit ressemble à une olive dont la pulpe est nourrissante. Quant au noyau, très dur, il est rejeté. Les habitants de ces régions n'hésitent pas à récupérer ces noyaux, à les laver puis les sécher au soleil avant de procéder à l’extraction habituelle. C’est grâce à la santé exceptionnelle de ces « cueilleurs à quatre pattes » que les scientifiques se sont intéressés aux propriétés de l’arganier.
Pour une étape qui devait être banale, elle est devenue très instructive : Du Safran, un arbre: l’arganier et le sourire d’une reine. Merveilleux Maroc !!
Maintenant nous nous dirigeons vers l'une des plus belles route de l'Atlas Marocain.
Le Col du Tizi N Test , bien plus spectaculaire que le Tichka que j'avais fait il y a 20 ans de cela. Mais ce sera dans le prochain épisode ......

                                   DIAPORAMA DE L'ETAPE



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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 17:23

L'immensité du desert dans le sud Marocain

Parti d’Ouarzazate le matin à 9H de l’hôtel Palmeraie comme pour toutes les heures de départ que nous nous étions fixé depuis le début du voyage, nous entreprenons de faire la fameuse route de la soif, celle qui va à Tombouctou et dont le fameux panneau à Zagora annonce 52 jours en chameau. Notre pote toujours pas rétabli , c'est Soso qui prend une nouvelle fois la moto pour aller à l'assaut de la fameuse route. Moi meme prenant la Wild star de mon pote qui nous suit dans le 4X4 avec Pascale.
a la sortie de Mhamid, le panneau qui indique la fameuse route

Comme pour les dunes de Merzouga, nous allons avaler beaucoup de sable meme en ayant nos bandanas sur la moitié du visage. Mais cette fois ci le ciel n’est pas couvert et le soleil est implacable et cogne durement sur les peaux pourtant habitué au soleil de la Cote d'Azur. Les températures dépassent les 41°. Nos bouteilles d’eau sont aussi chaudes que celle de l’eau d’un hammam, on ne peut ni se rafraichir, ni la boire. Je commence à voir apparaître des futs de "Special Flag" à l’horizon à défaut de Budweiser . En arrivant à notre bivouac, j’espère qu’ils auront leur bière locale.
nous traversons encore quelques ksars bien conservés. Soso sur l'Harley apprécie la route

Nous continuons à voir des ksars, toujours aussi magnifiques comme celui de Tamegrout ou bien de Tissergate. Au delà du col du Tizi n Tinifft s’ouvre la verdoyante vallée du Draa. Le spectacle commence à la hauteur de la petite ville d’Agdz à une soixantaine de kilomètres de la cité du cinéma. Une vague verte de palmiers part à l’assaut des pentes brunes du djebel kissane qui domine la bourgade.
nous continuons la vallée du Draa , bientot l'oued se perdra dans le sable

Après avoir traversée les palmeraies et le Draa, on franchit la fine arête tranchante comme une lame du Jbel Bani. Après Tagounite, on pique vers une nouvelle ligne de crête que l’on escalade en s’arrêtant au plus haut du sommet pour contempler un panorama des plus impressionnants. Le Tizi Béni Seimane, col de pierre noire offre un paysage étrange presque surréaliste à nos yeux.
Un paysage etrange comme sur une autre planete. La planete des bikers peut-etre ?

De nouveau les dunes de sables apparaissent comme celle de Tinfou sur la route qui va nous conduire jusqu'à Mhamid le dernier village avant l’immensité du Sahara. On s’arrête pour admirer le Ksar d’Oulad Driss ou des femmes voilées vêtues de noir passent devant nos motos une amphore d’argile sur l’épaule. Sans doute de l’eau qu’elles vont chercher dans les puits.
Le sahara approche de plus en plus. Soso reste prudente sur sa moto

Apres la traversée d’une magnifique palmeraie, on atteint Ouled-Driss ou les amateurs de 4X4 en manque du Paris – Dakar s’en donnent à cœur de joie.
Enfin ! Plutôt des amateurs de frimes qui reviennent sur une dépanneuse comme nous avons pu le constater sur le bateau du retour à Tanger. La aussi, on ne s’improvise pas pilote dans les dunes de sables, si on n’a pas un minimum de connaissance. Mais les fils à papa en tout genre ramèneront quelques photos qu’ils immortaliseront dans la chambre de leur duplex.
toutes les photos sont prises en roulant: d'une main le guidon de l'autre l'appareil photo et meme des 2 mains parfois  pour pouvoir cadrer !

Au km 88 c’est le bout du bitume et le début du désert. La frontière Algérienne n’est pas loin, à moins de 30 kilomètres. Il n’y a plus de route après Mhamid. Meme la piste s’arrête dans le sable pour faire place à un océan de dunes.
il n’y a plus qu’à admirer à perte de vue des vagues de dunes qui prennent au coucher du soleil toutes les nuances ocres et dorées, généreusement offertes par une nature  surnaturelle
En haut du col l'immensité du desert et le silence est vraiment impressionant

Quelques nomades plus ou moins sédentaires vivent encore sous la tente, se consacrent à l’élevage (moutons, chèvres, dromadaires.) dans cette Hamada à l’herbe rare qui précède les dunes.
L' été , il fait  très chaud et sec avec des pointes de température se situant entre 45° et 50°.
Meme avec un bandana sur la bouche , on avale du sable !

Le village fut fondé en 1932 avec l’arrivée des Français et n’offre comme intérêt qu’un marché ou tous les touaregs viennent se ravitailler une fois par semaine avant de rejoindre leurs villages de tentes dans le Sahara. Mhamid offre un souk  des plus colorés du Maroc. Comme à Goulimine, c’est le RDV des sédentaires et des « hommes bleus » du désert. Le reste de la semaine, Mhamid retombe en léthargie. De l’autre coté du Draa au cours devenu incertain, la grande oasis de Mhamid  et plus loin encore, c’est l’immensité hamada. C’est quand même l’occasion pour nous de passer une nuit dans une palmeraie désertique et présaharienne.
Nous arrivons dans une oasis, nous sommes presque arrivés au bivouac

Vincent : un Français, est le propriétaire du
Dar  Azawad  depuis 7 ans. Nous préférons dormir dans les "chambres nomades" plutôt que celle de  l’hôtel. L’originalité des ces tentes en durs sont très appréciées par la plupart des visiteurs. La piscine nous tend les bras, mais le soir arrive et comme dans tous les déserts après les températures caniculaires de la journée, la fraicheur des soirées sahariennes se fait ressentir et la petite laine est nécessaire. Par bonheur, Vincent à le breuvage miracle, la source magique qui désaltère ceux qui sont allés au bout de la route de la soif : la bouteille de Ricard à défaut d’avoir une bonne trappiste.
Encore quelques kilometres pour le bivouac, mais la route est vraiment magnifique !

De notre bivouac, au coucher du soleil, nous contemplons au loin les milles visages de ces dunes en sirotant notre pastis bien frais. Depaysement, oubli, abandon ….. C’est un peu tout cela que l’on vient chercher dans les grands espaces désertiques du Maroc.


                      DIAPORAMA DE CETTE ETAPE MAGIQUE


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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 10:36

l'un des plus beaux villages du continent Africain

Le village se trouve à une trentaine de kilomètres avant Ouarzazate en venant de Marrakech. Nous empruntons la route goudronné qui passe par Tabouraht et pas l’indication pour le village car celle-ci s’avère être une piste. On passe à travers  des formations géologiques peu communes, notament un feuilleté vertical de strates rocheuses assez impressionnant.
l'une des entrées du ksar

Ait Benhaddou reste l’un des ksars les mieux préservés de tout le sud Marocain. Il serait impardonnable de manquer cette visite, qui vous laisse des photos sublimes et des images pleins la tête. Sans aucun doute l’un des endroits les plus fabuleux dans ce monde de merveilles après «
Monument Valley » aux states.
Les autorités conscientes de la valeur de ce chef d’œuvre ont réussi à le faire inscrire en 1987 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les travaux de restauration ne sont pas encore terminés et seul encore une dizaine de familles y vit à l’intérieur.
la traversée va etre folklorique

Dans le dédale de ses rues, il y aura toujours un villageois pour vous guider le pas moyennant quelques dirhams bien sur ! Le ksar d’Ait Benhaddou n’a plus beaucoup d’habitants, mais ceux qui restent ont conscience de vivre dans un lieu unique, magique, incroyablement sublime.
On le dirait taillée dans la terre elle-même. La cité fortifiée est bâtie à flan de colline. En contrebas de la forteresse s’étend le village protégé de tours et de murs.
La pauvreté des matériaux n’a pas empêché une recherche architecturale : la terre est sculptée, creusée et dessinée par les arts décoratifs marocains.
Les techniques de construction sont parmi les plus courantes de la région. Les murs sont en pisé, technique qui consiste à damer de la terre humidifiée à l'intérieur d'un coffrage en bois. Quant aux parties supérieures, elles sont construites en adobe, briques de terre crue mélangées à la paille et séchées au soleil. Les planchers sont en bois de palmiers, ou de peupliers, le remplissage des entrevous en lits de roseaux ou de baguettes de laurier rose.
Fondé au XIe siècle, les voyageurs viennent du monde entier pour admirer ce joyau de l’architecture depuis qu’il est classé patrimoine mondial. Nous sommes conscients de l'immense chance d'être parvenu dans ce lieu du monde avec nos Harley Davidson. Mais le chef d’œuvre est menacé, les maisons de terre s’effritent peu à peu. Les travaux de sauvegarde sont longs et couteux.
ruelle dans le ksar

Ce style d'architecture, bien que répandu dans le paysage des vallées du Sud, n'est quasiment plus construit. Seul quelques hotels touristiques tentent de rappeller le style. Peu de Ksours sont aujourd'hui habités et la plupart tombent en ruines, abandonnés par leur propriétaires. Aït Ben Haddou est le plus célèbre et le plus utilisé des Ksours en termes d'image. La qualité esthétique de cette architecture confère au Ksar une grande valeur culturelle et touristique.
le ksar de tamdaght sur la route pour aller à Ait Benhaddou

Cette forme architecturale résulte de la prouesse technique de ses bâtisseurs de terre, sur les pentes abruptes de la colline. L'origine de la technique du pisé n'a pas encore été clairement déterminée par les archéologues, mais des études étymologiques sur les divers noms donnés à cette technique autour du bassin méditerranéen font penser qu'elle aurait été inventée par les Berbères. La qualité de cet ensemble fascine les spécialistes de la terre du monde entier, et reflète le savoir-faire exceptionnel des berbères. On trouve au Ksar non seulement du pisé, mais aussi des adobes et toute une déclinaison de décorations, obtenues par des appareillages savants de briques et par façonnement direct dans le mur. J'avais deja vu un ensemble en adobe au village de
Taos pueblo lors de mon periple sur la 66 au Nouveau Mexique au mois de Septembre 2008, mais celui ci est remarquable et bien superieur à celui des indiens Pueblos.
traversée de la riviere à pied

Dans cette phase de l'évolution humaine où la préservation des ressources naturelles est devenue une question de survie, ces architectures de terre nous rappellent qu'il est possible de réaliser des chefs-d’œuvre à partir des ressources disponibles, sans passer par les circuits industrialisés. Même si cette architecture ne correspond plus aux attentes contemporaines, le matériau a gardé sa pertinence du point de vue énergétique, thermique et esthétique.
 Je traverse la rivière pour m’approcher au plus prés de cette splendeur architecturale. Le pont est constitué de sacs de sable et je jongle sur eux avec une facilité déconcertante.je me surprends à jouer les acrobates. Même si je tombe, l’eau n’est pas profonde. Le spectacle est étonnant quand on surplombe cette mosaïque de culture avec de longue procession de femmes portant sur la tète les fourrages qu’elles ont coupés pour nourrir leur bête.
Quelques cigognes nichent sur les tours de certaines maisons et le panorama est sublime. Je regrette un peu de n’avoir pu consacrer plus de temps à cet endroit extraordinaire au détriment des studios de cinéma d’Ouarzazate. Le véritable cinéma en trois dimensions et la star des lieux est bien « Ait Benhaddou » Du cinémascope et de la 3D grandeur nature et bien plus intéressant que la reconstitution d’endroits célèbres pratiquement abandonnés et en etat de delabrement  des studios d’Ouarzazate  Enfin ! surtout sur les anciens studios Atlas car les nouveaux studios CLA se sont construits un peu plus loin et plus recement.
A l'interieur du Ksar , maisons faites uniquement de terre et de bois

A Aït Ben Haddou, "on a vu passer Jésus de Nazareth, Lawrence d'Arabie, Shéhérazade, Indiana Jones, Cléopâtre, Samson & Dalila, et de Féroces Gladiateurs"... Haut lieu de tournage de nombreuses productions cinématographiques, Aït Ben Haddou a su attirer  les plus grands réalisateurs du monde entier. Ce lieu comparable à Monument Valley dont je vous ai cité l’exemple plus haut, m’a complètement fasciné. Un peu plus loin à 3 km de Ait Banhaddou , on fait une halte pour découvrir le superbe panorama du ksar voisin : la kasbah de Tamdaght qui est presque aussi belle qu'Ait Benhaddou. Cette balade est exceptionnelle .....
Voici une liste des films célèbres qui se sont tournes à cet endroit :
Un Thé au Sahara, Le vol du Sphinx, Sodome et Gomorre, Le diamant du Nil, Indiana Jones, Samson & Dalila, Gladiateurs et bien sur : Lawrence d'Arabie et Jésus de Nazareth.
Les studios de cinema de Ouarzazate

La diversité des paysages, la diversité ethnique, la lumière exceptionnelle, une main d’œuvre locale abondante, tous ces éléments font d’Ouarzazate l’un des lieux les plus désirés du Maroc par les cinéastes. L’Atlas Corporation a été créé en 1983, il est installé à 3 km à l’entrée de la ville. Entouré de Pharaons, il offre un spectacle grandiose et majestueux pour peu que l'on continue à l'entretenir. Les studios Atlas peuvent être visités quand il n’y a pas de tournage en payant la somme de 30 DH, ses décors valent vraiment le détour mais commencent à se déteriorer. Nous avons aussi visité les
studios CLA qui ont reconstitué le décor de la Mecque ainsi que de la ville de Jérusalem. Au moment ou nous visitions ce studio, les préparatifs pour le remake de « Ben Hur » avait lieu.
Cléopatre dans mes bras .......

Les films comme : la colline à des yeux, le dernier templier, l’ile aux trésors, Astérix et Cléopâtre, Gladiator  etc. … ont été tourné ici.
Les Free Riders eux !!! continuent l'aventure ..... Pour l'instant on s'installe à l'hotel Palmeraie avant de repartir pour la fameuse vallée du Draa et la route de Tombouctou.
                       DIAPORAMA  DE LA BALADE


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