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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 18:11

On passe devant des puits de Foggara

Blottie dans sa palmeraie, Tinghir coule des jours tranquilles grâce à un artisanat florissant, tout prés de l’un des sites naturels les plus saisissants du pays.
Au nord-ouest de Rissani et au nord-est d’Ouarzazate, sur la route venant de Tinerhir, se trouvent les gorges de Todra. Tinghir est le point de départ de l’une des excursions les plus impressionnantes du Maroc.
En moto, on suit pour un instant la route goudronnée qui longe la rivière. Tout d’un coup, nous ressentons la désagréable impression que les deux massifs montagneux vont se refermer sur nous. On vient de rentrer dans les gorges du Todra, les plus renommées du pays. Conduire la aussi en moto sur la petite route soufflée par les vents nécessitera toute votre attention, étant donné que les luxuriantes palmeraies en contrebas sont très connues pour causer des mésaventures aux chauffeurs les plus habiles.
passage dans les gorges aprés la palmeraie

La vigilance reste de rigueur car la route est par moment goudronné ou par moment devient de la piste. Enfin ! Les orages peuvent être très violent et la montée des eaux très soudaine. On a de la chance, le soleil est a son zénith, donc pas de risques de se coté la.
la faille impressionnante de la gorge

L’ouverture béante des gorges de Todra vous permettront de prendre la mesure de l'incroyable splendeur des massives parois du canyon qui atteignent 300 mètres de haut et continuent encore sur plusieurs centaines  de mètres. Le Todra a du pour s’échapper de la montagne et arriver jusqu’aux plateaux, se frayer un chemin à travers des massifs très calcaire par des gorges d’une exceptionnelle beauté. La route longe la rive droite de l’oued dont le lit est occupé par une immense palmeraie.
Tout en roulant, nous en avons pleins les yeux. Pas de sable cette fois ci mais des panoramas magnifiques. Sur l’autre rive, des kasbah montent la garde aux pieds des falaises arides, les coupoles des Marabouts* sont aussi souvent présentes sur la route des gorges. Apres la source « des poissons sacrés » la route continue de pénétrer dans les gorges et la vallée se resserre jusqu'à n’être plus qu’un défilé extrêmement étroit d’une impressionnante hauteur. Nous décidons quand même de continuer notre route jusqu'à tamtattouchte même si celle-ci devient de la piste.
Sur la piste de Tamttatouchte le village oublié

Dans ce bled, le
restaurant Bougafer est beaucoup plus authentique que la plupart des restaurants à touristes des gorges. D’ailleurs en nous voyant arriver, les maitres des lieux n’en croyaient pas leurs yeux. 15 motards qui débarquent d’un coup dans ce village de bout de piste, c’est presque irréel, c’est Allah qui a du nous guider. Nous les voyons partir en vélo pour aller se procurer viandes et victuailles. Finalement leurs gentillesses et leurs disponibilités sera l’un de leurs atouts les plus sur.
l'incroyable village de Tamttatouchte et sa plaine fertile

Le lieu est aussi paradisiaque, loin des tumultes des touristes traditionnels. Seuls les aventuriers prennent le risque de s’enfoncer aussi loin dans les gorges. Le déplacement en vaut la chandelle, c’est sublime ! Nous reprenons notre route pour continuer le voyage en direction du desert et nous appercevons les fameux puits** du foggara. Une halte pour voir cette curiosité s'impose.....
Mais, d'ou sort ce bedouin et son ane ?

LES MARABOUTS:

*Le Maroc compte des dizaines de marabouts, qui gardent encore une place particulière dans la vie de bon nombre de Marocains. Les temples qui abritent les tombes de ces saints se retrouvent dans toutes les régions du royaume chérifien
Les marabouts, également appelés walis sont en général enterrés dans de petites chapelles. Les tombes sont innombrables au Maroc et sont également des lieux de rencontres régulières. Les marabouts sont des personnages à qui l'on prête des pouvoirs multiples, sortes de shamans. Ils rétablissent la santé ou l'ordre social à l'aide de talismans.


LES PUITS DE FOGGARA


**On voit ici le "cratère" d'un de ces monticules de terre d'environ 2 m de haut. Ces trous permettaient d'accéder au système d'irrigation souterrain pour le nettoyer et entretenir les canalisations. Autrefois des esclaves étaient chargés de ce travail.
un puit de foggara au bord de la route avec des profondeurs de 100 metres

Un Qanât, est une forme traditionnelle de la distribution de l'eau douce le plus souvent en zones désertiques. Il s'agit de puits horizontaux, appelés libre canaux que l'eau potable  de la montagne rapportent. On peut dans presque tous les pays du Golfe persique, en Afghanistan, au Pakistan, en Syrie, Libye, et dans tout le Maghreb trouver ces puits.  En Afrique, et au Maghreb le nom est de foggara.
la tente d'un bedouin prés des puits: vente de fossiles et roses des sables

L'origine  est probablement plus de 2000 avant JC . Dans les déserts c’est encore en fonction aujourd'hui. Le Qanât de Gonabad est un puits de 350 m de profondeur et d'un âge de plus de 2500 ans.

Les sous-canaux sont souvent sur plusieurs kilomètres, les cratères sont à l'excavation et en même temps d'accès pour la maintenance...

 dans la vallée du todra ,isolement et merveilles minerales

Nous continuons notre route pour nous enfoncer de plus en plus dans le sud Marocain et bientot arrivé dans l'un des endroits les plus beaux du monde. Comme pour Monument Valley aux etats unis , ce lieu merite le voyage à lui tout seul. Mais celui ci  sera dans le prochain épisode.......
  Pour l'instant nous arrivons à Ouarzazate , nous prenons notre hebergement à l'hotel Palmeraie, pas tres loin du centre historique et de sa kasbah. Ce soir animation standart pour un hotel au confort excellent : musiques et chanteurs "live" autour de la piscine. la belle vie continue ....

                           DIAPORAMA DE LA BALADE


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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 17:30

A 50 kms au sud d’Erfoud, le village de Merzouga marque le début du Sahara, les grandes dunes immenses qui courent sans se soucier des frontières. Par là, quelque part c’est l’Algérie, mais le vent passe au travers des pays.
Les Dunes de Merzouga sont une merveille de la nature et constituent l'une des fiertés touristiques de la province, situées non loin des centre d'Erfoud et Rissani (respectivement 50km et 40km), le visiteur reste ébloui par ces hautes dunes éternelles et notamment lors du lever et du coucher du soleil qui reste une vue féerique et unique au monde. Par ailleurs, les sables de Merzouga sont célèbres par ses propriétés thérapeutiques contre certaines maladies Rhumatismales.
L’Erg Chebbi est avec Chigaga le seul erg saharien au Maroc, immense et parcouru de très hautes dunes, en moyenne 150 mètres de hauteur. La couleur rouge de son sable pourra rappeler à certains les magnifiques dunes de Soslusvei en Namibie. Que ce soit un coucher ou un lever du soleil, vous pourrez pénétrer à l’intérieur des dunes, accompagné de dromadaires, et même faire l’expérience d’une nuit à la belle étoile, où vous découvrirez soudainement combien la voie lactée peut être brillante, loin de la pollution visuelle de nos grandes villes. L’erg abrite de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques. Les endroits les plus sauvages se trouvent en passant par l’est. Enfin, il est possible, au printemps, qu’un lac saisonnier surgisse, au nord-ouest, attirant flamants roses et autres oiseaux d’eau douce.
D'un point de vue des paysages, les deux grands ergs marocains se valent. Chigaga est dans une zone plus désertique, mais les palmeraies autour de Merzouga sont attirantes aussi.
Chebbi est beaucoup plus fréquenté que Chigaga, mais avec un bon guide, il est possible de "passer au loin", et de vivre vraiment la solitude du désert. Chigaga est plus cher, étant donné qu'on ne peut y accéder qu'en 4X4. L'ambiance de Merzouga est plus agréable que celle de M'hamid.
 Merzouga est au bord de la route, c'est à la fois son avantage et son inconvénient. Les dunes sont facilement atteignables à pied ou en dromadaire à partir des petites auberges ou on peut se rendre par des pistes. Malheureusement, cela veut dire aussi beaucoup d'affluence, et beaucoup de monde, c'est peu compatible avec le désert. Aussi, comme dans tout endroit très touristique, le sens de l'accueil s'est peu à peu perdu au profit d'une vision plus "rentable" de l'hôte.
On est ici en pleine zone désertique. Il faut donc prévoir que malgré la chaleur du jour, les températures descendent assez bas la nuit (souvent proche du zéro), et prévoir malgré tout un bon vêtement chaud. Ce jour la, il faisait couvert et nuageux ce qui fit que le soleil et la chaleur ne fut pas brulant mais supportable.
L’inconvénient c’est que la lumière ne sera pas bonne pour réaliser des photos réussies.
 Les pluies, quand elles arrivent, sont souvent violentes. La terre argileuse a du mal à absorber le volume d'eau soudain et les rivières se remplissent assez brusquement, avant de déborder. Il est bien sur formellement interdit de camper dans un Oued et dans ses bords. La route peut alors être coupée, quelques heures, une journée tout au plus. En 2007 des pluies exceptionnellement violentes ont détruit une partie des maisons à Merzouga, qui ont ensuite été reconstruites.
En allant voir les dunes de Merzouga par la petite route de Rissani, l’appréhension, c’était de tomber sur une tempête de sable comme je l’avais connu il y a 20 ans de cela. Cette fois ci rien de tout cela. Tant mieux pour les motos car le sable passe partout. D’ailleurs sans avoir  principalement du vent , nous portions un bandana au visage pour nous proteger, et meme avec ce tissu sur la bouche, nous avalons quand même beaucoup de sable. Nous devons aussi se suivre à distance respectable, les 400 kilos de la moto n'appréciant pas les endroits tres sableux et une chute dans le sable est à prévoir. Heureusement ca n'a pas été le cas.
Nous arrivons aussi un peu tard car l’erg avec ses dunes  change de couleurs en fonction de la lumière du jour et en permanence. Peut-être pourrons-nous prendre ce merveilleux coucher du soleil sur les dunes. Mais le ciel est couvert et j'en doute de pouvoir atteindre la grande dune.
Tant pis, nous commençons notre ascencion à travers ces dunes impressionnantes. Bientôt le groupe l’un après l’autre rebrousse chemin et abandonne l'excursion des dunes. Et oui ! C’est pénible de marcher dans ces dunes de sable grandes comme des montagnes.
Malgré mon pied j’essaye de suivre Dominique qui est bien parti pour atteindre la zone algérienne. Mais avec la meilleure volonté possible, je dois me résigner. Le pied commence à me faire très mal et je suis loin de mon lieu de départ. Le soleil commence à se coucher , je m’assois sur le tronc d’un arbre couché dans un mini oasis.

 

























Je rencontre un Touareg qui me demande si une femme ne m’accompagnait pas ? Je lui réponds par l’affirmative. Il me dit : vite il faut la retrouver et il se lance à sa recherche. Je rentre tant bien que mal à Merzouga ou se trouve le groupe qui à du se réunir prés des motos. J’informe Jean Claude qu’un homme bleu est allé à la recherche de sa femme dans les grandes dunes.
Le Soleil est tombé et nous ne voyons toujours rien à l’horizon. Tout le monde commence à être vraiment inquiet. Les derniers guides et caravanes de chameaux viennent de rentrer. Personne n’a vu la gazelle Française ! Puis tout d’un coup l’un des derniers nomades nous répond l’avoir aperçu au bas de la grande dune au loin …. Nous scrutons l’horizon et enfin nous apercevons une silhouette. Elle est accompagné par le Touareg qu’il l’a retrouvé. Son confrère bleu nous dit qu’ils arriveront dans environs une demi-heure encore !
Ouf ! Nous commencions presque à paniquer. Nous rentrons de nuit pour retrouver l’hôtel Kasbah Tizimi à Erfoud que nous avons quitté aprés le dejeuner . La nuit dans cet hôtel magnifique sera bienfaitrice et reposante avant d'aller se coucher , un petit plongeon dans la piscine pour se mettre en forme. La belle vie quoi !!

                        DIAPORAMA DE LA BALADE


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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 06:26

Traversée de l'Atlas

A Partir de Maintenant , les panoramas vont devenir vraiment dépaysant , Plus on descend au sud et plus cela devient magnifique. En Fait comme dans tous les sud  !!!
Nous quittons Fès pour descendre par la vallée du Ziz et nous rapprocher du désert. Nous passons par le col du Tizi  N’ Talghaumt à plus de 1900 mètres d’altitude.
Il fait chaud, la route est parfois étroite, et le paysage, malgré quelques palmeraies, nous apparaît monotone… en cause : cet immense désert de pierres. Mais on est en forme et surtout très impatient de s’arrêter dans un endroit qu’on nous a décrit comme un petit écrin de verdure au milieu de nul part ! Un paradis construit par la Légion étrangère au début du XXème siècle répondant au doux nom de : Source Bleue de Meski !
les sources magiques de Meski

A une vingtaine de kilomètres d’Er Rachidia (ancienne ville militaire située à 85 Km au nord d’Erfoud), à un carrefour, un petit panneau à droite indique Meski et un peu plus loin une belle pancarte marquée en lettres capitales : Source Bleue de Meski ! C’est une oasis au milieu du désert.
Le lieu fait aussi camping et bien sur, quelques commerçants ont élu domicile. L’endroit est un peu considéré comme le Lourde local et les bienfaits de la piscine auraient des propriétés miraculeuses.
la vallée du Ziz

Le noir que l’on voit le long des parois de la grotte d’où sort la source est produit par les cierges que l’on y allume. L'endroit est sympathique et nous trouvons des Francais immatriculés 59 qui nous disent avoir du mal à repartir de cet endroit paradisique pour retrouver le froid et la pluie de leur region .
Le long ruban de l’oued Ziz descend des montagnes du haut Atlas pour apporter la vie au cœur du desert.
le lac de Hassan Addakhil

En descendant vers Erfoud, on arrive sur le Tafilalet, la plus vaste oasis du Maroc, empruntée jadis par toutes les caravanes du sud. Sur une bande fertile d’une vingtaine de kilometres se succedent les oasis qui forment l’une des plus grandes palmeraies du pays. Quelques 800000 palmiers dattiers vivent sur ce petit territoire. Avant d’atteindre le Ksar de Maadid quelques paysages méritent une halte. La vue panoramique sur toute la vallée du Ziz est très belle. Le cours de L’oued descend jusqu’aux portes du Sahara en descendant du haut atlas pour se perdre dans les sables du coté de Taouz.
Palmier dans le lac de Hassan Addakhil

En quittant Midelt, on s’élève par une route en lacets qui présage d’un paysage présaharien. Cela veut dire aussi que nous devons être extrêmement vigilent. Sans être aussi dangereuse que la route de la première étape, celle-ci représente tout de même quelques dangers certains : Animaux, enfants sur la route, sables et ornières. On se suit à distance respectable mais la route étroite ne nous permet pas de rouler en quinconce. Donc prudence !
Er Rachidia est au centre de la vallée et depuis Midelt les paysages deviennent beaucoup plus intéressants. On longe le lac de retenue du barrage Hassan Addakhil, contenu par une imposante digue de terre rouge contrastant avec la belle couleur de l’eau. Le Ziz se faufile capricieusement entre les parois de gorges encaissées. Les ksars : beaux villages fortifiés n’arrêtent pas de se suivre l’un après l’autre. Dans la palmeraie, au détour d’un virage à gauche, apparaît l’un des plus beaux ksours du Tafilalet.

Kasbah dans la palmeraie de la vallée du Ziz 

Maadid, avec ses hautes murailles et ses portes majestueuses, l’endroit semble désert, nous empruntons le chemin qui mène au Ksar mais alerté sans doute par le bruit de nos motos, une nuée d’enfants vient à notre rencontre. Une jeune fille nous accompagne jusqu’au porte du palais du vizir local ou nous sommes accueillis par un bédouin gardien des lieux qui nous racontera l’historique de la cité et de son passé grandiose.
Le paysage se fait de plus en plus merveilleux mais la chaleur commence à se faire sentir. Le grand sud et les grandes dunes approchent, la soif aussi ! Nous apercevons une tente de nomade. Moha le gérant de ce café pas comme les autres, nous accueille avec le thé à la menthe. Un peu de repos dans la fraicheur de son gite nous fait du bien. Mais nous devons repartir bien vite car il reste encore beaucoup de route à faire. On ne fait pas 350 kilomètres de routes Marocaines, comme on pourrait le faire en France ou en Europe. En partant de Fès ce matin, nous savions que la route serait encore longue et dure pour atteindre l’autre coté de l’atlas.
Ksar de Maadid

En arrivant à
l’hôtel auberge Tinit  d’Erachidia, on se jette tous dans la piscine comme des morts de faim sur un plat de pate, mais pas comme des morts de soif car la bouteille de Ricard acheté par Philippe sera appréciée comme une source de bonheur et d’allégresse. Pour mon compte, je me laisserai plutôt tenté par une bière locale : la Flag  spéciale. Reine des bars, 650 000 bouteilles sont vendues chaque jour au Maroc.
Traversée des villages du desert

Pour nombre de consommateurs, la “Flag Spéciale” n’est plus seulement une bière, elle fait partie d’une culture clame fièrement Fayçal Benkirane, directeur des ventes des
Brasseries du Maroc. Le succès de cette boisson est tel que des chikhate et les chanteurs populaires l’ont vantée. En 33 ans d’existence, aucune autre marque de bière, locale ou internationale, n’est parvenue à détrôner la «Spéciale». Voila aussi le Maroc que j’aime, celui d’une liberté spirituelle ………

                             DIAPORAMA DE L'ETAPE


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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 08:34

 

Notre Motard Marocain, nous ayant accompagné sur la bonne route après s'être perdu dans le labyrinthe des rues de Fès , nous empruntons la N6 en direction de Meknès puis nous continuons notre route par la R413 pour arriver à la cité antique de Volubilis.
Meknès est loin d’avoir le prestige des autres villes impériales. C’est cependant une cité prospère qui conserve quelques trésors comme la porte de sa médina « Bab Mansour » construite sous Moulay Ismail reconnu comme l’une des plus belles portes du Maroc.
Meknès doit son nom aux Mekanassas, un peuple de nomade qui s’établirent sur les rives fertiles de l’Oued Boufrekane.

La ville est entourée de remparts de mosquées et de palais plus ou moins intéressants. Cette cité qui se voulait être un Versailles Marocain construite par son sultan ne subsiste plus que par quelques vestiges. C’est d’ailleurs le cas un peu plus loin pour l’ancienne Volubilis dont il reste des vestiges archéologiques assez intéressants.
Grace à une collection de mosaïques incomparable, Volubilis à été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

L’antique cité est toute proche de Fès et rien d’autres que le pas des touristes ne vient troubler le calme des lieux entourés par de nombreux oliviers.

Sous la domination des Romains, la ville se développe et s’enrichit grâce au commerce de l’huile d’olive. Puis déserté par les légions qui petit à petit iront s’installer vers Tanger, elle sera pillée par les projets pharaoniques du sultan qui pillera marbre et matériaux précieux pour ses palais de Meknès. Ensuite un tremblement de terre achèvera pour toujours la cité de Volubilis.
Les vestiges des demeures témoignent de la grande richesse de leurs occupants.

Les mosaïques ont été retrouvées en grand nombres dans les maisons et dans un bon état de conservation. Une dizaine de demeures présentent de remarquables décors. J’aperçois au loin sur les colonnes des nids de cigognes, je me précipite pour les prendre en photo avant même d’admirer les mosaïques. C'est vrai que je connaissais deja ce site pour  y etre venu il y a 20 ans. Je laisse le soin à mes amis de voyage pour découvrir les premiers les vestiges de la cité ancienne.
A partir des ruines de Volubilis, nous pouvons apercevoir au loin le village de Moulay Idriss merveilleuse ville sainte. C’est ici qu’est enterré le fondateur de Fès, et surtout l’arrière petit fils de Mahomet qui a réussi à convertir à l’Islam les berbères de la région.
Aujourd’hui, Moulay Idriss est la ville Sainte du Maroc et le pèlerinage jusqu'à ce village équivaut chez les musulmans de condition modeste, au voyage à la Mecque. Il commence à se faire tard , le site va fermer. Les gardiens et les guides des lieux attendent avec impatience que nous reprenions nos motos. En quittant la cité de Vollubilis ,nous nous apperçevons que nous avons besoin d’essence car depuis le départ de Fès ce matin, nous avons encore fait beaucoup de kilometres et l’itinéraire de retour sera encore bien conséquent. Par bonheur, nous trouvons une station Afriquia à proximité du site.
Forte de plus de 400 stations sur le territoire Marocain, cette compagnie est la N°1 sur le marché national et existe depuis 1959. Tout le long de notre voyage nous rencontrerons des stations services Afriquia très moderne avec plusieurs services adaptés pour le voyageur et le routard : Bar/restauration, lavage, mosquées, alimentations etc ... Ma moto etant vraiment sale, je me decide de la faire laver dans la station pendant que mes partenaires prennent un thé à la menthe. La moto sera laver,rinçer,bichonner par deux des pompistes pour la modique somme de 35 Dirhams (3€) . Maintenant , nous devons rentrer par l’autoroute qui relie Meknès à Fès car la nuit tombe vite et nous ne voulons pas rentrer trop tard à l’hôtel puisque une nouvelle soirée spectacle nous attend.
Nous avons tout juste le temps de rentrer à l’hôtel pour prendre une douche et se changer car ce soir nous avons rendez vous dans le restaurant d’un palais des "mille et une nuit".
Al Fassia est situé à l'entrée de l'ancienne médina, pas tres loin du Palais imperial et du quartier juif ou nous étions ce matin. Le restaurant propose une cuisine marocaine traditionnelle dans le décor du Palais Jamaï, comportant plafonds peints et décorations de stuc. Construit en 1879, dans un style mauresque des plus raffinés, il devint la résidence du Grand Vizir de Jamaï.
La cuisine tourne autour de plats typiques où l'on peut déguster chorbas, pastillas, hariras, tajines, salades de fruits frais et vins locaux (Boulaoune) dans une ambiance musicale entretenue par un orchestre arabo-andalou. Troubadours, magiciens, danseurs et danseuses du ventre defilent l'un apres l'autre pendant notre dinner. Bien sur, je n’ai pu m’empêcher  d’emboiter le pas de la danseuse de baladi et de sharqi qui m'a si gentiment invitée à cette danse si sensuelle .
  Ce n'etait pas Sheherazade mais elle lui ressemblait presque !! hi hi hi


PETITE HISTOIRE DE LA DANSE ORIENTALE

C'est au 19ème siècle, durant l'expédition de Napoleon Bonaparte en Egypte que pour la première fois on utilisa le terme de « danse du ventre ». En effet, seuls les mouvements du bassin, des hanches ainsi que du ventre parfois dénudé de ces fameuses almées ou ghawazi  retinrent l'attention des soldats en quête d'exotisme.

 






















La danse orientale va alors connaître une évolution sans précédent dans toute son histoire à partir du début du 20ème siècle. Une femme d'origine syro-libanaise, nommée Badia Masabni entrepris d'ouvrir le plus grand  casino au Caire, le « Casino-Opera », offrant des spectacles de qualité à un public colonial, touristique, et à l'aristocratie égyptienne.

Badia Masabni envisagea de développer une danse plus sophistiquée, et plus raffinée que la danse des ghawazi et des almées, en utilisant des éléments nouveaux tel un décor somptueux, (inspiré du folklore ainsi que des bases de danse classique) l'introduction du voile et du costumes deux pièces à sequins, inspirés tous deux du style hollywoodien.
 Ainsi naît le Raks Sharki, que l'on traduit par « danse  orientale », danse inspirée de l'orient et de l'occident, beaucoup plus riche et plus technique que son ancêtre le Baladi (danse populaire ).

                        DIAPORAMA DE CET EPISODE


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