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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 09:25

A deux cents mètres à peine s’étend le quartier chouara ou quartier des tanneurs. C’est une étape incontournable dans une visite de Fés, meme si le visiteur ne fait qu’y passer rapidement, c’est un passage obligé et indispensable.
 Le spectacle est fabuleux. N'allez jamais à Fés sans aller voir ce quartier ce serait vraiment dommage !
























Les odeurs sont multiples, fortes et irritantes et peuvent être plus ou moins fortes en fonction de la chaleur. D’ailleurs en rentrant par l’une des tanneries pour acceder au balcon, notre hôte distribuera des feuilles de menthe pour que nous puissions en mettre sous notre nez et attenuer les odeurs presques insupportables.
Les peaux y sont préparées dans des bains d’acide et de chaux. Les peaux sont successivement débarrassées de leurs poils, trempées dans des cuves remplies d’excréments de pigeons, ensuite lavées et enfin teintes grâce à des colorants naturels pour la plus part. Elles seront alors tannées puis séchées. Un travail monstrueux et pénible pour ses hommes qui pataugent dans ses marmites toutes la journée,toute la semaine, toute l'année.
























Un travail bien sur pas suffisamment rémunéré pour l’ampleur de la tache ! le moyen age au 21e siecle !  Quand vous acheterez un cuir venant du Maroc, pensez y  si quelque fois vous le trouvez trop cher ! ensuite nous continuons notre visite vers une porte celebre.
La porte Bab es-Seba marque l’entrée de Fès el-Jedid ainsi que l’artère principale de ce quartier.
La rue Moulay Souleiman est une voie commerçante et fut le quartier juif à l'epoque , animée à toute heure de la journée. Elle borde une partie du domaine Royal, un ensemble de palais et de jardins s’étendant sur plusieurs dizaines d’hectares. L’imposante façade du palais el-Makhzen se dresse devant la place des Alaouites.
Sous un luxe de céramiques multicolores s’ouvrent trois lourdes portes de bronze ciselé séparées par des colonnes de stuc. Soso en profite bien sur pour se faire photographier avec la garde royale tout à fait disposer à lui faire une place au milieu d'eux (voir episode precedent). Nous continuerons notre visite en montant sur les hauteurs de Fès el-Bali ou de la forteresse édifiée au XVI siècle nous offre un beau point de vue remarquable sur la médina.L'un des panoramas les plus spectaculaire sur la cité.

























Fés est aussi la capitale de l’artisanat, sachez que les souks sont en général moins cher que ceux de Marrakech plus touristique ou d'une autre ville du Maroc.
Nous faisons une petite visite au centre artisanal qui se trouve à la sortie de la ville sur la route de Taza repérable d’assez loin grâce à la fumée de ses fours à poterie. On y accède par une mauvaise route, mais ici nous avons la garantie de produits qui sont directement fabriqués par les artisans eux mêmes. Gisèle et Roger craque pour une table en fer forgé dont la fresque en mosaïque représente tout l’art arabo-Andalou. La livraison étant assuré dans le monde entier, le deal est conclu autour d’un thé à la menthe.
Dés leur rentré en France ils auront deja des nouvelles pour la livraison.
La question de l'artisanat à Fés est longtemps restée épineuse: devait on laisser cette activité essentielle à la vie de la medina s'y épanouir,sachant que son caractere tres polluant menacait la vieille ville et ses habitants, ou devait on la délocaliser hors des murs , au risque de priver la medina de son ame et de la transformer en ville musée tournée uniquement vers le commerce et le tourisme ? On a finalement opté pour la creation d'un quartier artisanal à l'exterieur de la medina cencé accueillir les activités polluantes.
Mais les Fassis ne l'entendent pas de cette oreille , si bien que la Medina continue son activité artisanale et ancestrale sans faiblir. Sauf que maintenant il y a 2 endroits bien distincts pour l'artisanat et Fés ne cesse de s'agrandir. De 250000 personnes dans les années 70 , Fés est passé maintenant à plus d'un million d'individus, ce qui en fait la troisieme ville du pays.
Une ville immense ou la solidarité motarde se verifira une nouvelle foi. Perdu dans un quartier pour rejoindre la route de Meknes , ne sachant plus ou aller, les Free Riders durent s'en remettre à un motard Marocain d'un gros cube japonnais qui nous mettra sur la voix à la sortie de la ville et tout cela sans nous demander un Dirham . Nous pouvons prendre la route qui mene à Meknes,Volubilis et Moulay Idriss , nous sommes sur la bonne voie......

               DIAPORAMA DE FES ET SES TANNEURS


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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 15:50

Quelque part entre Fès et Meknès s’épanouissait les plus beaux jardins qui soient.
Ce verger luxuriant, ce jardin d’immortalité, voyait couler en son sein des rivières d’ambroisie tandis qu’un arbre y donnait des pommes d’or. C’est sans doute avec le jardin des hespérides que débute la légende du Maroc, le « pays du couchant ».C'est en arrivant à Fés que nous rentrons définitivement dans la magie du Maroc. Ce royaume sec et montagneux, pleinement entré dans la modernité, est auréolé de l’image de ses villes impériales, de ses palais, de ses mosquées et de ses souks ou s’exposent des sacs chargés d’épices multicolores et odorantes.
A la portée de toutes les bourses, le Maroc offre un dépaysement le plus total et la première ville impériale de notre étape est sans doute celle qui à conservé le mieux l’immortalité du temps. Pour faire des achats et ramener des souvenirs , je ne saurais trop vous conseiller de tout acheter à Fés. L'artisanat est moins cher que dans les autres endroits du pays et en plus c'est authantique, alors profitez en !



























J’ai quitté Fès voila déjà 20 ans et je retrouve cette cité complètement inchangé. La cité qui a vu naitre la première université du monde résiste au temps et à la modernité. La cité est tellement importante que nous consacrerons 2 jours pour la découvrir ou bien la redécouvrir en ce qui me concerne.



























Fès, ville memoire, cité imperiale, heritiere de la culture andalouse et berceau de l’empire chérifien est un haut lieu béni des Dieux, aussi fascinant que mystérieux.

La troisième ville du Maroc s’est développée dans la plaine du Sais, prés des montagnes de l’Atlas. La ville et les quartiers sont construits au milieu de jardins et d'espaces naturels.
L’une des premières visites que nous faisons à Fès, c’est de visiter sa médina incomparable à aucune autre ville du Maroc. Un lieu vrai , authentique et pas surfait comme celle de Marrakech beaucoup plus basé sur l'effort touristique et commercial pour les visiteurs.
Ce n’est pas étonnant que cette médina soit classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Fini les guides clandestins qui vous harcelaient comme j’ai pu le vivre, il y a 20 ans. Maintenant vous pouvez arpenter la médina librement et sans danger aucun.
Pour découvrir Fès aujourd’hui, il faut au moins compter deux jours. Mais la ville dispose de suffisamment de trésors pour retenir le visiteur une semaine entière et plus si vous compter sa region.



























La médina a conservé ses murs défensifs percés de portes impressionnantes derrière lesquelles se massent boutiques et restaurants. Le centre ville consiste en un enchevêtrement de milliers de ruelles si étroites que même les usagers des 2 roues doivent se faire une raison. Nous parcourons ce labyrinthe de ruelles en toute sérénité en se demandant si nous retrouverons notre chemin.



























Tous les espaces, aussi réduits soient ils, sont propices au petit commerce : les rez de chaussée abritent des boutiques de taille modeste voire minuscule, si bien que pour faire ses emplettes, le client se contente parfois de faire son choix depuis la rue.
La façade étroite des immeubles fait office de tête de gondole sur laquelle sont accrochées, les unes sur les autres, les principales pièces d’artisanat proposées.
Les maisons sont basses. Elles ne dépassent pas les 4 etages, ce qui est suffisant pour apporter de l’ombre aux ruelles et une certaine fraicheur.
L’élément central de la médina est la mosquée Quaraquyne. Elle fut construite sous l’impulsion d’une femme, Fatima el-Fihria, riche héritière. De style arabo-andalou, elle est le cœur de la vie intellectuelle de Fès. On y enseigna d’abord la théologie, puis le droit.
Entre autres merveilles, sa cour décorée de zelliges, carreaux de céramique marocaine, est tout à fait remarquable. Juste à coté, on trouve la petite médersa ou école coranique, Attarine, finement décorée. De sa terrasse on peut admirer la Quaraouiyne.
La visite se poursuit dans les meandres des ruelles etroites pour voir l'une des attractions les plus phenomenales de la cité mais  aussi l'une des plus terribles physiquement pour l'homme. Mais cela sera dans le prochain episode, ne le ratez surtout pas ......

                          DIAPORAMA DE LA BALADE A FES


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 07:18
A notre descente du bateau et après avoir sorti nos motos de la cale, nous ne nous attardons pas car la route pour rejoindre Fès est longue, prés de 400 kilomètres en passant par le Rif. Une route très difficile et pénible parsemée d’embuches. Jusqu'à Chefchaouen, celle-ci s’avère agréable mais ensuite c’est l’horreur ! L’adaptation est brutale et il faut  beaucoup de vigilances et de concentrations pour faire face à tous les dangers fréquents que nous rencontrons tout le long de cette route. C'est une route que l’on n'oublie pas  avec des à pics de plusieurs centaines de mètres, ca vous scotchera au siège de votre moto en surplombant les ravins... déconseillé la nuit.



























Vous avez les plus beaux massifs du monde à vos pieds, le rif vous livre ces vallées et ses ravins rien que pour vos beaux yeux époustouflés et votre teint bien pâle à la vue de l'étroitesse de la route. Au milieu des rochers, forêts de cèdres, champs d'oliviers, du vert, du gris et du brun, les couleurs nous éblouissent et ce n’est pas à cause du cannabis, principale culture de la région mais bien parce que cet endroit multiplie les incroyables panoramas de 360°.

Nous avons dû refuser je ne sais combien de propositions de boulettes ou de plaquettes de chichon...



























Le Rif, c’est le kif : Selon Interpol, environ 90% du haschisch saisi en Europe en 2001 provenait du Rif Marocain où la culture du cannabis constitue la principale activité agricole
.
Un million de personnes serait concerné par la culture du cannabis dans cette région. Du fait de son caractère illégal, les revenus que procure la culture du cannabis sont sans commune mesure avec ceux des cultures vivrières. Le cannabis est 40 fois plus rentable que les cultures de céréales : quand un hectare de maïs rapporte 800 euros, un hectare de cannabis peut rapporter dans des conditions optimales jusqu'à 30000 euros.
La production annuelle de haschich (la résine extraite des feuilles) dans le Rif est estimée suivant les années entre 1000 et 2000 tonnes. Voila ! Ceci est le mauvais coté des choses !! Nous passons aussi d’une température de 35° à Tanger à celle de 15° en traversant les routes forestières au plus haut du col.

Puis, nous arrivons à Chefchaouen l’envoutante ville bleue.


























La ville, enfoncée dans un repli de la montagne ne se découvre qu’au dernier moment. On a gravi tous les premiers échelons de la chaine et on parvient à la muraille rocheuse qui la couronne.

On en longe péniblement le pied au milieu d’un dédale d’énormes blocs de granit ou se creusent de profondes cavernes. Tout à coup, ce labyrinthe cesse, la roche fait un angle à cent mètre de la, adossé à des montagnes à pic, de l’autre bordée de jardins bien vert apparaît la ville.
 Chefchaouen, dont le nom fait référence aux deux montagnes en forme de cornes qui la surplombent n’est pas vraiment très connu pourtant cette cité est magnifique.

Sans disposer de monuments remarquables, Chefchaouen surprend par la troublante beauté de ses murs bleutés.

Cette étrange couleur provient du nila, nom arabe de l’indigo, que l’on mêle à la chaux.

L’enduit obtenu est passé sur les façades plusieurs fois par an, dans le but d’éloigner les insectes.



























Le long de la place Uta El Hammam, nous garons nos motos et nous connaissons l’un de nos premiers attroupements d’enfants venus voir ces étranges visiteurs et leurs motos gigantesques.

Nous rencontrons Youssef qui nous indique un restaurant à l’intérieur de la Medina et qui s’occupera de garder nos motos. Dans ce dédale de ruelles blanches et bleues, nous arrivons au restaurant Darcom qui s’avère être excellent et peu cher. Nous nous laissons surprendre par la magie des lieux et le charme enivrent des senteurs orientales. Nous repartons avec beaucoup de retard pour rejoindre Fes. Nous savons déjà que nous arriverons de nuit car la route est encore très longue et tortueuse voire monstrueuse.



























Notre arrivée à l’hôtel Zahrat Al Jabal est un soulagement énorme. Nous sommes fracassés mais heureux de cette première étape.Nous n'avons pas pu faire beaucoup de haltes photographiques et il n'etait pas question de faire les photos en roulant comme j'ai pu le faire ailleurs, mais nous avons vu des panoramas magnifiques. Puis Rien que Chefchaouen vaut le deplacement dans le Rif.
 Pascale et Patrice sont la pour nous accueillir à Fés. Nos amis de Casablanca qui vont faire dorénavant la route avec nous étaient plutôt inquiets de notre retard et les sourires de satisfactions se font voir dans leurs yeux.

Nous avons désormais un équipage supplémentaire. Patrice  en Harley Davidson Sporster et pascale qui va nous suivre avec son Nissan Quasquai qui nous servira de véhicule d’assistance , s’avérera bien indispensable pour la suite des événements.
 

Nous sommes à l’hôtel pour deux nuits car la cité impériale de Fès est l’une des villes les plus intéressantes du Maroc. En attendant pour cette première nuit dans un vrai lit, nous allons dormir comme des bébés avant de repartir de plus belles !

                           DIAPORAMA DE CHEFCHAOUEN


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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 08:25

Quand on revient d’un voyage de plusieurs semaines, il est toujours difficile de commencer le premier reportage du périple effectué. On commence souvent par :
 « départ le matin à 9H par la N7 pour….. » Je vais plutôt commencer par donner mes impressions sur le pays que je viens de traverser en toute objectivité et avec l’expérience qui m’a été donné. Tout d’abord, cela permettra à de futurs motards ou bien à de simples touristes de se faire une idée pour leur prochain voyage au Maroc et de leur permettre de connaître le vécu de notre groupe.
Attention ! Chacun de vous fera sa propre expérience, elle n’est pas identique pour tous et surtout elle sera toujours différente de celle que vous effectuerez par vous-même ! Heureusement d’ailleurs que nous ne sommes pas tous fait dans le même moule et chacun vivra des particularités différentes et originales. Chacun aussi, pensera ou appréciera mes commentaires à sa façon et sera d’accord ou pas avec mes idées et mes sentiments. L’interprétation est bien sur différente en chacun d’entre nous et c’est tout aussi naturel. Cela s’appelle la libre expression.
Alors ! Vous allez me dire qu’est ce que je pense du Maroc ? Le positif l’emporte largement sur le négatif. Puis, qu’est qu’il y a bien pu avoir de négatif dans ce voyage ? Pas grand-chose, le voyage presque parfait, sinon parfait pour un motard qui rentre à bon port après 4400 kilomètres effectué sur des routes quelquefois chaotiques.
Le principal pour un groupe de motards, c’est que celui ci parte et arrive avec le même nombre d’individus et le groupe pourra prétendre que ce voyage fut une totale réussite. Trop de nos amis sont revenus entre 4 planches pour ne pas évoquer ce contexte.
Le voyage parfait ? Ce sera seulement 3 chutes sans aucune gravité, 3 ou 4 malades de tourista pendant le parcourt, une crevaison et une patte de sirène cassé. Le voyage idéal en quelque sorte !! Il est quand meme conseillé de ne pas faire un voyage en moto au Maroc si vous etes novice.
Le Maroc ? Un pays fabuleux ou les gens sont sympathiques et chaleureux. Le peuple Marocain sait se faire aimer et apprécier. Il a sans doute tout compris contrairement à d’autres. Mais ne rentrons pas dans une polémique et félicitons nous d’avoir un peuple ami de la France ou les deux nations s’apprécient et se respectent mutuellement. Sans doute en grande partie grâce à la vigilance de Mohammed VI qui a succédé grandement à Hassan II et qui  fait en sorte que l’intégrisme ne fonde pas des foyers islamistes qui pourraient nuire à la fragilité et à l’équilibre du pays. Le Marocain et surtout les Marocaines sont libres de vivre leur religion comme ils l’entendent, de l’appliquer ou de ne pas l’appliquer. Nous sommes dans une monarchie constitutionnelle et non pas dans une république islamiste. A propos du voile et c’est la réflexion faite par une autochtone : je répète tout simplement ces « dires » : Ici le voile porté par les musulmanes est soit un respect de la tradition religieuse, soit un phénomène de mode, alors que chez vous, il est porté par pure provocation. Chacun interprétera cette remarque à sa manière !
Toujours est-il, que le Maroc côtoie plusieurs mondes bien distincts. Celui qui à toujours existé, le monde rural de petites gens des montagnes ou des campagnes qui continue de vivre d’une manière simple, ancestrale et pauvre mais qui mange à sa faim et se contente de ce qu’il a. La bourgeoisie moyenne qui a gouté au téléphone portable et qui affiche ses emblématiques icones matérielles alors que la catégorie précédente aura pour seul bien le mulet et la carriole qui reste l’image exotique du pays et la nécessité de son quotidien. Enfin, la haute bourgeoisie qui de plus en plus crée un fossé avec la première et se concentrera le plus souvent dans les grandes villes du nord en vivant de manière très européennes.
Hypocrite vous allez me dire ? Cela ne m’appartient pas d’en juger. Le Marocain qui possède une Porsche contribue sans doute à la grandeur et la démocratie de son pays. L’eternel débat sur les pauvres et les riches……..Mais en France le fossé ne se creuse t'il pas lui aussi ?
Toujours est-il que nous avons été accueillis partout comme des pachas. Mais peut-être est ce notre particularité d’Harleyistes qui à joué un rôle primordial dans les relations avec les Marocains. Nous n’étions pas que de simples touristes, mais un groupe de motards très pittoresques pour nos hôtes. Voir passer cette caravane de motos dans les contrées si reculées de l’Atlas était tout simplement attractif et les saluts et les bonjours de la main furent nombreux. Même la police, nous réservera des passages royaux ! Les radars mobiles (nombreux) seront toujours en berne à chacun de nos défilés et les forces de l’ordre arrêteront la circulation pour nous faire passer.
Chaque policier nous fera un signe amical. Si ce n’est pas de l’accueil ca, je n’y comprends plus rien !! Le Maroc est donc un pays très facile à faire en individuel sans passer par l’un de ces tours operators onéreux spécialisés Harley ou pas. La gentillesse de ses habitants et leur respect en facilite le voyage. Le hic, c’est peut-être l’état et la condition des routes pour le motard. Nous sommes bien sur en Afrique et nous ne pouvons pas rouler en toute sécurité comme nous le ferions en Europe. A la sortie de chaque virage, nous pouvons trouver un animal ou un bédouin avec son bourriquot et sa charrette. A la sortie de chaque virage, on peut trouver une route affaissé, défoncé qui devient un vrai gruyère ou qui n’est même plus goudronné. A la sortie de chaque virage la route est aléatoire !
La nuit ! Le nombre de véhicules conduisant sans lumière est impressionnant. Enfin le service au restaurant local ou même celui dans les hôtels plus select est pittoresque.
Si vous n’avez pas de patience, allez plutôt en Suède et pas en Afrique …
Ca y’est maintenant je peux dire : Nous sommes partis en ce samedi 16 Mai 2009 par la N7 pour rejoindre le port de Sète en passant par Arles et la Camargue. Les 6 équipages de la Cote d’Azur retrouveront le couple d'amis de Perpignan vers les 17H avant d’embarquer et de passer les formalités douanière pour une traversée de 36 heures sur le ferry Biladi. Puis plus tard de retrouver un autre equipage à Fés qui vient de Casablanca.
Le Biladi de la Comarit ! J’en parlerai un petit peu dans mon dernier article pour notre retour. Rien de bien dramatique ! Le personnel est sympathique et accueillant, mais la aussi l’Afrique commence par le Biladi. Nous prenons en charge notre couchette pour cette mini croisière. Les repas et les petits déjeuners sont compris dans le forfait de la traversée. Ensuite je me familiariserais avec les lieux. Au niveau 5 la réception et les couchettes, au niveau 6 le bar, le restaurant, le duty free, au niveau …. Basta il  n'y a plus rien. Ok ! On va sur le pont maintenant ! Bâbord l’horizon ! Tribord déjà les cotes espagnoles. Il est déjà l’heure de l’apéro et c'est tant mieux.
Encore une journée et une nuit avant d’apercevoir Gibraltar et son détroit, pour l’instant nous ne sommes qu’à la hauteur de Calpé et de Benidorm sur la Costa Blanca. Le rocher de Calpé ressemble étrangement à celui dominé par les colonnes d’Hercule, auquel j’essayerai d’apercevoir cet immense bloc avant d’arriver à Tanger. Enfin, nous apercevons Tanger la Blanche. La fascinante et mythique cité historique, Carrefour des civilisations, croisement de la Méditerranée et de l'océan Atlantique, elle est la porte d’entrée du continent africain. Tanger la Blanche sonne à l’oreille des Free Riders comme le début d’une aventure extraordinaire.

                                  DIAPORAMA DE CETTE ETAPE


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