La Croatie est l’un des pays européens les mieux préservés éco-logiquement ! Ici, les couleurs de la Méditerranée ensoleillée se mélangent harmonieusement avec la sérénité et la fraîcheur des montagnes et la douceur des champs de blé de la plaine Pannonienne. Le pays de la vraie inspiration divine, dont la beauté est immortalisée par les meilleures plumes mondiales, offre des paysages uniques en Europe et recèle, dans un espace relativement restreint, un somptueux patrimoine naturel.
Une simple promenade le long de la cote se transforme en un fabuleux voyage à travers l'histoire millénaire de ce pays assez méconnu par mes compatriotes, car tout le long de notre séjour, nous n'avons pas rencontré de français et même si peu d'italiens pourtant si proche de la frontière. Par contre la communauté touristique allemande et autrichienne est impressionnante, prés de 80% de celle ci monopolise les hôtels d'Opatija.
Nous avons emprunté les étroites ruelles bordées de pierres blanches descendants vers les ports animés des villages côtiers comme Lovran, chaque pas nous a apporté une expérience enrichissante de ce pays, issue de la rencontre sublime et fructueuse de quatre culture; de l'occident, de l'orient, de l'esprit centre-européen et du sud méditerranéen.
Blanchie par le sel de la mer adriatique, embaumée du parfum des pins, de la lavande et de la sauge, bercée par le soleil et le doux mistral, la cote croate est un véritable trésor de beauté méditerranéen. Ornée d'un somptueux collier de perles composé de plus de mille iles et autant d'archipels dans l'immensité bleu azur, on comprend pourquoi la cote croate porte avec fierté l'épithète de création divine exceptionnelle.
Du balcon de notre chambre d’hôtel, nous avions la vue sur les iles de Crès et de Krk, les iles mythiques d’apsyrtos de la légende argonautique avec des couchers de soleil à faire pâlir la Polynésie. Les Dieux voulurent couronner leur œuvre et le dernier jour, des larmes, des étoiles et du souffle de la mer, ils créèrent les iles de la mer adriatique dans un archipel somptueux. L’archipel méditerranéen le plus découpé est vraiment une création unique de la nature. Le nombre de ces larmes divines pétrifiées dans la mer représente un vrai paradis nautique pour les robinsons modernes.
1244 iles, ilots et récifs offrent aux plaisanciers une féerie nautique. D’ailleurs dans chacun des petits villages que nous visitions, les ports accueillent des yachts qui n’ont rien à envier à ceux de la cote d’Azur et de la French Riviera. Ces iles disposées d’une manière idéale entre elles ne dépassent jamais les dix milles nautiques, d’ailleurs on empruntera l’une d’entre elle, qui est relié par un pont façon ile de ré ou ile d’Oléron.
On l’emprunte à l’est de Rijeka par un pont d’un kilomètre en une seule arche. On descendra jusqu’au village du même nom. La ville de Krk était déjà le centre urbain de l'île il y a 3000 ans. Cette petite bourgade est grande de ses richesses culturelles. Les premiers occupants connus de l'île sont les Libourniens, peuple illyrien. Après la victoire romaine sur les tribus illyriennes au premier siècle de notre ère, l'île de Krk est rattachée à l'Empire, et la ville s’est romanisée comme en témoignent ses thermes, temples, et autres établissements culturels.
La vieille-ville de Krk est enceinte de murailles qui, avec les portes de la ville et la forteresse, délimitent et ordonnent l'intra-muros. Du système de défense, demeurent le Kaštel à Kamplin, la tour sur la côte et l'hôtel de ville sur la place principale. La cathédrale de Krk est le fleuron de la ville. Sa construction s'étale sur plusieurs époques, elle s'élève sur une basilique paléochrétienne du Ve siècle, elle-même bâtie sur d'anciens thermes romains, elle est consacrée à l'Assomption de la Vierge.
L'ensemble cathédral comprend aujourd'hui l'église Saint-Quirin, patron de Krk qui abrite les collections d'art sacré et le clocher commun qui domine la ville. Nous continuons notre route en passant par le village de Vrbnik (ne me demander pas comment tous ces noms se prononcent ! ) puis par celui de Punat. Son aspect, vu de la mer ou bien de l'intérieur des terres n'est pas commun: la ville est venue se loger au fond d'une profonde baie, Puntarska draga, au milieu de laquelle se trouve une petite île du nom de Kosljun avec un monastère franciscain. Incroyablement beau !
Punat est un petit village touristique, à l'écart du monde, du stress et du bruit, c’est à cette beauté inhabituelle que sont liés les débuts du tourisme qui commence dès le 19ème siècle quand le monastère est visité par l'impératrice Caroline, veuve de l'empereur autrichien Ferdinand I, par Maximilien Ferdinand, frère cadet de l'empereur autrichien François Josèphe, et par le roi de Roumanie Karol 1er. Nous empruntons de nouveau le pont pour rejoindre le continent et Opatija, demain nous longerons la cote pour visiter le village de Lovran jusqu’ a l’embarcadère de Brestova ou les ferries partent pour l’ile de Crès.
Lovran ressemble à Opatija par ses demeures aristocratiques, mais a conservé son ambiance de pêcheurs et d’agriculteurs. Aux alentours de la localité, ce ne sont que vergers de cerisiers et de châtaigniers. La fête de la châtaigne est d’ailleurs l’une des plus populaires de l’année. Le village est situé à seulement six kilomètres d’Opatija et déjà dans l’Istrie. Mais, c’est le petit village de Volosko qui m’a le plus émut, il est en fait rattaché à Opatija. Volosko est un petit village médiéval au pied de la montagne de l'Ucka sur le golfe du Kvarner, et surnommé la Riviera d'Opatija.
Le village avec ses rues étroites et labyrinthiques, son petit port et un grand nombre de restaurants moins chers que ceux d'Opatija sont un bon compromis pour se régaler en fruits de mer. La promenade à travers les jardins luxuriants d'arbres exotiques, des parcs, de villas du XIXe siècle est très agréable. D'ailleurs la promenade « Lungomare » commence ici et va jusqu'a Lovran (12km).
Enfin, pour terminer notre balade, nous longerons la cote jusqu'à Brestova pour voir les ferries qui rallient l’ile de Crès.
La région du Kvarner est facilement accessible pour la plupart des touristes d’Europe. C’est l’adriatique au pied des Alpes, la région Méditerranéenne la plus proche de l’Europe centrale, lieu idéal pour un bref séjour d’une semaine comme le notre. Les voies d’accès routières permettent de s’y rendre assez rapidement. Trieste et la frontière Italienne est à 80 km, Milan et Vienne ne sont qu’à 490 km et Munich à peine plus de 500. L’état des routes est irréprochable et ferait pâlir d’envie notre ex direction départementale de l’équipement ……
DIAPORAMA DE LA BALADE