Plateau de fruit de mer au Cabanon de l'écailler
« Buvez et mangez en tous, ceci est mon corps, ceci est mon sang ». Sous cette phrase chrétienne et mémorielle, outre la dimension religieuse et spirituelle, s’affirme notre nécessité quotidienne du boire et du manger. Si boire est un besoin vital premier, manger est rapidement le second et vous savez tous comme j’aime bien manger.
Le Cabanon de l'écailler prés de chez nous à Grasse
Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé manger parce que chez moi, j’ai eu la chance d’avoir mes deux grands mères qui étaient d’extraordinaires cuisinières. Même maman et ses 93 ans concocte toujours de bon petits plats. Bien sur, cela à toujours été une cuisine italo-niçoise.
Assiette de fruit de mer au restaurant "La Mer Bleue"
Quand j’étais toute petit, j’ai vite délaissé les menus pour enfants, pour faire comme les grands, avant de réaliser qu’on nous prenait vraiment pour des jambons, en tant que gosse. je veux dire que même dans un restaurant de bonne qualité, on sert aux enfants un steak haché accompagné de quelques frites.
Restaurant la Mer Bleue à Cannes
Qui a envie de ça ? Quel genre d’être humain préfèrerait ça à une assiette colorée de Méditerranée remplie d’aliments qu’on n’a encore jamais goûtés ? Quand mes parents m’emmenaient au restaurant avec eux, j’ai eu la chance qu’ils me laissaient choisir mon plat. Depuis, l’amour du bon manger ne m’a jamais quitté et je reste un grand fan de cette cuisine méditerranéenne inscrite à l’Unesco.
Chez nos amis de Saint Raphael pour mon anniversaire...une bonne tropezienne
Car rien ne vaut une cuisine du soleil et ses légumes du soleil. Chaque repas est un moment de joie pour moi. Quand on aime autant la nourriture que votre serviteur du blog, il faut savoir s’entourer de gens qui ont la même affection pour tout ce qui passe dans leur système digestif. Pour cela Soso cuisine aussi très bien et j’ai des amis qui sont des gastronomes confirmés, des épicurien dans l'âme.
Tapas ou anti pasti pour l'apéro ?
Mais attention, contre toute attente, je ne me fais pas des restaurants à tout bout de champs. Je prefere en faire peu mais des bons ! Puis, c’est que l’on mange bien dans notre région. Les fruits et les légumes ont le gout du soleil et les préparations locales sont une ode gustative à l’art culinaire.
En haut les beignets de fleurs de courgette de Soso
L’inimitable pan-bagnat, les succulents farcis niçois, la savoureuse ratatouille, ou encore la croquante et fondante tourte de blettes (salé ou sucré), la pissaladière ou la fougassette, l’estocaficada ou les merda di can, les barbajuans ou les peletons, les quiques de ma grand mère ou la bella doba nissarda e polenta, la soupe au pistou et les beignets de fleurs de courgettes, la poutine, sans oublier la socca l’icône niçoise….
Pizza aubergine au restaurant Miramonti
Tous ces incontournables de la cuisine niçoise font désormais partie du patrimoine culturel immatériel de notre région. Initiée en novembre 2017, la demande d’inscription a reçu l’avis favorable du comité du patrimoine ethnologique immatériel du ministère de la culture le 15 octobre 2019.
Brochette d'espadon de Méditerranée et ses légumes
La candidature a été approuvée sur quatre domaines de classification de l’Unesco, à savoir les « traditions et expressions orales », les « pratiques sociales, rituels et événements festifs », les « connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers » et le « savoir-faire lié à l’artisanat traditionnel ».
Le restaurant Miramonti à Tende (Alpes Maritimes)
Pour parvenir à ce résultat, un comité technique et scientifique a été composé. Ethnologues, linguistes, cuisiniers, restaurateurs, maraîchers, viticulteurs, pêcheurs, oléiculteurs, écrivains et blogueurs culinaires, offices du tourisme et gastronomes amateurs ont ainsi rédigé, chacun dans leur spécialité, les paragraphes de la fiche technique présentée à l’examen et la cuisine niçoise a fait l’unanimité….
Recette de Soso, Strozzapreti aux fruits de mer
Gardons à l’esprit que Nice est un port de pêche et une ville méditerranéenne avant tout, héritage des civilisations grecque et romaine. Les cultures de l’olivier, du figuier et de la vigne y ont été importées par les Phocéens au VIème siècle avant J.C. La cuisine niçoise prend donc ses sources directement dans le régime méditerranéen dit aussi régime crétois.
recette de Soso, risotto aux noix de Saint Jacques
La cuisine niçoise, c’est la cuisine méditerranéenne dans toute sa splendeur, même si elle a évolué sous les influences italiennes. C’est une cuisine haute en saveurs et en couleurs qui offre de nombreux bienfaits pour notre santé. Chez nous faire bonne chère prend tout son sens !
En haut, les sushis et les rouleaux de printemps de Soso. En bas la tarte Tropezienne de nos amis
Lorsque plusieurs convives partagent un repas délicieux et copieux, on dit parfois familièrement qu’ils ont « fait bonne chère ». Employée dans son sens actuel depuis le XVIIe siècle, elle tire son origine de l’ancien français. Le mot «chère» (venant du latin «cara») faisait alors référence au visage, et la locution voulait ainsi dire autrefois «faire bonne figure».
Pasta e Basta à Vintimille sur la marina Marconi
Il s’agissait en effet pour la personne qui recevait des invités pour un repas, de sourire, de faire preuve de politesse, mais surtout de veiller à ce que ceux-ci mangent bien. Avec le temps, ce comportement généreux est donc devenu une expression liée à l’abondance des festins.
Pasta & Basta le meilleur restaurant de pâte du monde..
Que ce soit chez nous ou chez nos amis, tout le monde s’emploit a ce que l’invité soit hautement satisfait de son repas et le fait de savoir que chacun d’entre nous a apprécier le repas est d’une satisfaction cyclopéenne … C’est le cas d’un restaurant à Vintimille ou les clients sont choyés comme si c’était de véritables amis.
Les différentes pâtes présentées dans une grande assiette
Pour parodier la pub, on pourrait s’exclamer, pris en flagrant délit de gourmandise : « Mais ce ne sont que quelques pâtes ! » Oui mais quelles pâtes ! A Vintimille en Italie tout proche de la frontière mentonaise, à deux pas de la vieille ville, loin de l’agitation du marché, Pasta & Basta accueille le badaud affamé par sa fièvre acheteuse. Là, il retrouve toute son énergie dans ce restaurant aux grandes baies vitrées avec vue sur mer.
Oui, c'est pour deux .... le homard frais pour moi, les gambas pour soso...avec un verre de vermentino de Sardaigne
A l’accueil, Sabrina, Cinzia, Loana et Eddy nous accueillent le sourire aux lèvres et, en dépit de l’affluence, nous servent avec efficacité et rapidité. Le chef Andrea, originaire de Vintimille, propose toutes sortes de pâtes fraîches de production artisanale (gnocchi, spaghetti, tagliatelles, fettucine, troffie, raviolis à la bourrache...) à marier à plus de 21 sauces différentes.
Homard frais aux Tagliolini
Et comme si ça ne suffisait pas, il en rajoute avec 20 suggestions dont de nombreuses sont de sa composition : « J’en ai inventé plusieurs, m’explique-t-il avec son accent chantant, comme les tagliatelles au curry avec poulet et fruits de mer ou bien les troffie aux langoustines, cèpes et tomates. »
Strozzapreti aux aubergines, tomate, mozzarella et basilic
L’obsession de ce maître de la pasta : des produits d’une qualité irréprochable acheté au marché du coin. « Il faut que tout soit parfait, de l’apéritif maison au café et au limoncello en passant bien entendu par les pâtes. Rien que des produits frais dans l’assiette. » Et là, impossible d’y échapper, vous aurez obligatoirement les yeux plus gros que le ventre.
Tagliatelles aux gambas, cèpes, champignons et tomates
Car le chef ne lésine pas non plus sur la quantité : de 400g à 450 g de pâtes sèches selon la recette. On voit bien d’où ce restaurant tire son nom ! Le tout arrosé de vins rouges (barolo zonquera ceretto, brunello di montalcino, lambrusco piuanello...), ou blancs (vermentino de Sardaigne Alabarola des Cinque Terre...).
Magret de canard et ses ingredients
Et si malgré tout, il vous reste encore une petite place pour les desserts, vous aurez le choix entre une succulente crème brûlée aux zestes d’orange, des oranges au Grand Marnier, de la panna cotta, des amaretti avec crème pâtissière et chocolat gianduja... et l’incontournable dessert transalpin : le tiramisù.
Magret de canard de Soso à la sauce soja et balsamique blanc
Et ne vous inquiétez pas pour le plat principal, s’il en reste, on vous proposera le doggy bag toujours pas rentré dans les moeurs français* pour ne pas gaspiller et continuer le repas chez vous le soir. Pasta e Basta est devenu une institution à Vintimille et le week end, il est plus prudent de réserver car les locaux et les niçois s’emparent des lieux inexorablement….
Magret de canard et ses spaghetti .... Buon Appetito. Sono pieno come un uovo
*Faut dire que dans les restaurants français, les portions sont tellement petites !
DIAPORAMA CULINAIRE