AMALFI LE VILLAGE QUI A DONNE SON NOM A LA COSTIERA (9)

Cliquez sur les photos pour les agrandir

L'arrivée à Amalfi (village), des montagnes qui tombent dans la mer comme une autre célèbre Riviera

Amalfi est une ville portuaire dont les toutes premières origines remontent au VIème siècle. Elle a évolué au fil des siècles, en faisant aujourd’hui un village constitué de ruelles, de places, et avec quelques touches colorées sur les façades des bâtiments.

Village typique de la mer Tyrrhénienne  

À partir du IXe siècle, la ville d’Amalfi était l’un des ports les plus importants de la baie de Naples et d’Europe. Si une partie de la ville a été engloutie lors d’un raz de marée en 1343, Amalfi reste l’un des joyaux de la botte italienne. Elle offre un panorama majestueux mêlant ruelles pittoresques taillées dans la roche, monuments aux multiples influences culturelles et plages aux eaux turquoise.

Amalfi a été la plus ancienne des républiques maritimes et la plus puissante pendant près de deux siècles

Avec ses maisons blanches empilées les unes sur les autres qui descendent doucement vers la mer, elle a tout d'une carte postale. Pour goûter au charme de la cité amalfitaine, on doit se promèner dans le dédale des ruelles, à commencer par la pittoresque rue Pietro Capuano puis la via Lorenzo relativement étroite et bordée de restaurants, glaciers, petites boutiques, etc…

... bien plus importante que Venise ou Gênes 

Celle-ci part de la Piazza Duomo et remonte vers le nord. Elle est piétonne et quelques fois on la traverse par des petits « tunnels ». Des maisons sont en effet construites au-dessus de cette rue, et l’on passe donc en dessous. Un vrai labyrinthe, des ruelles perpendiculaires permettent d’accéder aux hauteurs d’Amalfi.

Des milliers de touristes débarquent chaque jour... et nous sommes dans la 3e semaine d'Octobre 2024

Celles-ci sont constituées de marches. Ce sont des venelles tortueuses, et on se perd rapidement dans ce dédale. Le Duomo di Sant’ Andrea (Cathédrale Saint-André) située Piazza Del Duomo est le monument iconique de la ville, édifié en hommage à l’apôtre Saint-André.

Les marchands Amalfitains furent à l'origine de la fondation de l'Ordre de Malte et les Tables Amalfitaines furent le premier Code Maritime au monde

Ce haut lieu amalfitain absolument incontournable a été remanié à différentes reprises : divers éléments byzantins, romans, gothiques et baroques constituent sa richesse. Sa façade polychrome, de style byzantin, date du XIXe siècle. L’intérieur de style baroque, richement décoré, permet d’observer de ravissantes peintures, statues, du marbre resplendissant, ainsi qu’une très belle toile représentant Saint André.

La plage d'Amalfi galets et sable noir volcanique

Sans oublier de ce balader dans le Cloître du Paradis (Chiostro del Paradisio) attenant au campanile, à gauche de la cathédrale qui est un site incontournable. Ce bâtiment de style mauresque construit en 1266 porte bien son nom ! Cet écrin somptueux où reposent des Amalfitains célèbres comporte 120 colonnes en marbre bâties autour d’un parc verdoyant. 

La cathédrale Saint André d'Amalfi... la pierre est du basalte volcanique et du calcaire

Pour parfaire la visite du centre historique d’Amalfi, on passe par la Basilica Del Crocifisso. Ce bâtiment accessible depuis les cloîtres de la Cattedrale di Sant’Andrea tient lieu de musée dédié à l’art religieux. Au sous-sol, on peut également visiter les souterrains de la crypte: les reliques de Saint-André sont conservées dans ces catacombes.

Une belle légende s’est transmise de génération en génération parmi les habitants d’Amalfi, raconte les origines du nom de cette ville antique de manière romantique et émouvante. Selon la légende, Amalfi était une nymphe dont Hercule fils du dieu Zeus et de la belle (et humaine !) Alcmena était amoureux et à sa mort ce demi-dieu décida de l’enterrer dans le lieu le plus beau au monde, donnant à la ville le nom de sa bien-aimée.

Le cloitre du Paradis

Selon l'histoire, en revanche, Amalfi fut fondée par un groupe de familles provenant de Melphes, (l’actuel Melfi), qui donna à la ville le nom de A-Melphes. Les premiers documents citant Amalfi remontent à l’année 533 après J.-C. quand, après la guerre gréco-gothique, elle est réunie au duché de Naples.

Soso regarde les jolies robes et mon APN la jolie amalfitaine

Sicard, le duc de Bénévent, pilla Amalfi en 836 après J.-C. et il déporta une partie de ses habitants à Salerne, afin d’exploiter leurs compétences maritimes. Après la rébellion de l’année 839 après J.-C. la ville commença son éclatante montée et devint une florissante puissance maritime jouant un rôle de protagoniste de premier plan dans la Méditerranée jusqu'au XIe siècle.

Les ruelles d'Amalfi à la chaux

Les Amalfitains choisirent la République, d’abord gouvernée par deux préfets, puis par des juges et à partir de l’année 958, par des doges. D'un point de vue formel, l'élection des autorités devait être confirmée par l'Empereur byzantin, mais dans les faits, la ville se réglait indépendamment.

Les sorbets aux citrons d'Amalfi

Du IXe au XIe siècle après J.-C. Amalfi atteint une grande prospérité économique et devient à plein titre une puissance maritime. Le code maritime amalfitain devint un point de repère même pour les autres Etats ayant une vocation maritime. Même l’invention de la boussole fut attribué à un mystérieux Flavio Gioia.

Les ruelles trés vieilles en escalier .. On dit que pendant la nuit, il rode le monaciello !

La décadence commença en 1039 apr. J.-C. avec la conquête par Guaimar V, Prince de Salerne. Avec la conquête de la principauté de Salerne par les Normands, Amalfi perdit définitivement sa liberté, même si elle put avoir un peu d’autonomie.

La fontaine Sant'Andrea

Dans la tentative de se débarrasser de l'occupation normande, en 1135 les Amalfitains appelèrent au secours les Pisans qui, arrivés en qualité d’alliés, préférèrent trahir et se livrer au pillage, décrétant ainsi le déclin définitif du territoire Amalfitain.

D’abord un terrible raz-de-marée en 1343, et après la peste en 1348, dévastèrent la Côte Amalfitaine pour faire en sorte que toutes les villes riches furent réduites à des petits villages qui vivaient d'artisanat, de pêche et d'agriculture pénible. Le relance de la région commence au XIXe siècle grâce au tourisme d'élite d’abord et ensuite, au XXe siècle grâce au tourisme de masse.

Le campanile se compose d'un étage de fenêtres géminées et d'un étage de fenêtres trilobées, avec un couronnement recouvert de faïence jaune et vert

Reste qu’à Amalfi et les autres villages de la cote, les habitants sont devenus depuis très superstitieux. La côte amalfitaine est riche en superstitions, souvent liées à la mer et à la nature environnante. Ces croyances influencent encore la vie quotidienne et les rituels des habitants.

Le mauvais œil est une superstition très ancrée dans la culture amalfitaine. Les habitants utilisent divers objets et rituels pour s'en protéger. Par exemple, le poivre et le cornicello, un petit pendentif en forme de corne, sont souvent employés pour éloigner les ondes négatives. Vous en trouverez de partout dans les boutiques de souvenirs d’Amalfi, Positano, Sorrente ou Salerne.

La figure de proue en or représentant un cheval ailé est le symbole du galion historique d’Amalfi qui participe à la régate annuelle

La cote est connue pour ses survivances spectrales de marins disparus en mer. Les soirs de brume, certains prétendent entendre des murmures et des chants provenant de la mer. Le village de pêcheurs d'Amalfi s’ouvre sur la mer Tyrrhénienne et celle ci est riche en légende.

En Italie, il est courant de voir du linge aux fenêtres. Cette pratique remonte à plusieurs siècles. La tradition a plusieurs origines. Les appartements sont petits et il n'y a pas beaucoup d'espace pour sécher le linge à l’intérieur. Cette pratique est également liée à la culture italienne du « bella figura », qui signifie « belle figure ». Cela signifie que les Italiens attachent une grande importance à leur apparence et à leur réputation. Ainsi, avoir du linge propre et bien séché accroché par la fenêtre est considéré comme un signe de soin et de respect de soi-même.

Celle d’Hercule et d’Amalfi se retrouve un peu partout à chaque coin de rue, sur des tableaux qui représentent Hercule, toujours représenté comme un demi-dieu au physique sculptural, doté de muscles puissants et d’une force incroyable; la douce Amalfi est plutôt représenté comme une créature éthérée et évanescente, vêtue d’une simple tunique blanche et aux cheveux longs entourés d’une couronne de fleurs.

Le demi-dieu amoureux cherchait un endroit calme, embrassé par le soleil, surplombant une mer transparente où sa douce nymphe pourrait se refléter toute sa vie. Après avoir exploré les quatre coins du globe, Hercules est arrivé sur la côte accidentée de la côte de Campanie et là, il a décidé de s’arrêter, ébloui par la beauté de la nature: aucun endroit au monde n’aurait pu surmonter cet enchantement ou accueillir le repos éternel de sa bien-aimée.

En Italie, les codes sont très sexués à l'inverse de la France où l'on se régale à mélanger les genres. Les italiennes n'ont pas honte d'être sexy et lascives, elles sont d'ailleurs clairement enjointes à mettre leur féminité en valeur. Marcher dans les ruelles de Positano, d’Amalfi ou méme de San-rémo chez moi, est un spectacle de défilés de femmes élégantes qui ont compris que le féminisme n'a pas que des avantages. Elles ne cherchent pas à paraître plus cérébrales, plus intellectuelles et affichent leur caractère de latine bien assumé. Elles offrent leur féminité comme un cadeau qu'elles honorent à travers les apparats et leur bonheur d'être femme. Voila aussi pourquoi j'aime ce pays ! 

Hercule a enterré son amour dans cette bande de terre magique et a baptisé la ville nouveau-née du nom d’Amalfi. La mer bleu cobalt, les côtes déchiquetées, les arbres émeraude et l’étreinte constante du soleil auraient fait reposer Amalfi paisiblement mais Hercules voulait aussi l’entourer d’un parfum doux et fruité, exactement comme sa peau.

Le citron d'Amalfi sous toutes ses déclinaisons....les olives au citron une tuerie ! Pareil pour les tarallini glacés au citron

Hercule planta les graines de citronnier ces fruits dorés à l’endroit où il avait enterré Amalfi et sur les côtes voisines, afin d’assurer son amour éternel au repos éternel enveloppé d’un merveilleux parfum.

Les carreaux de majolique appelés « riggiole » Napoletane di Savoia

A partir de ce moment, les citrons les plus beaux, juteux et parfumés du monde ornent les côtes de la Campanie, gardant le sommeil de la nymphe qui avait fait tomber amoureux le fils de Zeus.

L'influenceuse Chiara Biasi...une italienne ne vous fera jamais la grimace si vous la prenez en photo, au contraire elle se sentira flattée ! Nous ne sommes pas au pays des bêcheuses..

                                                                  DIAPORAMA AMALFI