On entend peu parler de ce tout petit pays situé au beau milieu de la péninsule italienne. Mais on entend également peu parler de l'histoire de ce minuscule État, en voici donc un aperçu:
La république de San Marin, une voix à l'ONU comme Monaco ou la France...pas besoin d'être un grand pays ! le pib est plus important que certaines nations artificielles. Le PIB par habitant était de 59,500 USD en 2017
Il y a environ 300 ans aprés JC, en Italie, les chrétiens étaient persécutés par les Romains et l'empereur Dioclétien. Une communauté de chrétiens fuirent l'Empire vers le Nord-Est et fondèrent le 3 septembre 301 une communauté chrétienne sur le mont Titano par Marinus un tailleur de pierres selon la légende.
Téléphérique de San Marin.... 61km2 presque 3 fois plus petit que les Hauts de Seine
C’est le troisième état le plus petit d’Europe après le Vatican et Monaco et le cinquième au monde, après ces deux mêmes États, plus Nauru et Tuvalu.. La langue officielle reste bien sur l'Italien mais on y parle également un dialecte du nord de l'Italie, le romagnol…. de moins en moins malheureusement pour l’identité de cet état.
Cet Etat vit quasi essentiellement du tourisme et d'activités économiques qui y sont liées, telles l'agriculture, le commerce, la philatélie, les timbres de l'Etat se vendent partout dans le monde et représentent environ 10% du PIB.
Elle fait partie de la zone euro et a même le droit de frapper monnaie. Sa population en 2018 est de 32 000 Saint-Marinais et environ 5200 étrangers à majorité italienne, résidant dans cet Etat.. Il y aurait aussi plus de 12 000 Saint-Marinais qui vivrait à l’étranger.
D’ailleurs chez moi à Grasse, je vois souvent une Maserati immatriculé Serenissima Repubblica di San Marino. Cet Etat indépendant est l’une des plus anciennes républiques du monde, et sa constitution, datée de 1600, est la plus ancienne constitution encore en vigueur.
Vers l'an 1200, suite à une forte croissance de la population, le mont Titano devenait trop petit pour accueillir toute la population. Les autorités décidèrent d'acheter deux autres châteaux à proximité.
A cette époque, la cité était parfaitement indépendante avec ses propres textes de lois et sa propre armée. Au XIII° siècle, de nombreuses années de guerre eurent lieues car certaines familles puissantes Italiennes revendiquaient la possession de Saint-Marin.
Mais aucun ne parvenait à prendre l'avantage. Aussi, l’Église tenta de soumettre au Pape les Saint-Marinais et à son impôt, une longue bataille juridique cette fois-ci eue lieue. Mais un célèbre homme de droit : Palamede mit fin à ce conflit en faveur de Saint-Marin.
En 1796, Napoléon Bonaparte voulait conquérir toute la péninsule Italienne, Saint-Marin s'empressa alors de conclure de nombreux accords avec l'empereur français. Lors de sa conquête, Napoléon ordonna à ses soldats de ne jamais franchir les frontières de Saint-Marin. On retrouve un peu le même genre d’accord avec la Principauté de Monaco et la France.
Durant la période du Risorgimento, en Italie, durant laquelle de nombreux mouvements révolutionnaires prônèrent l'unification de toute l'Italie, mouvements menés par le célèbre niçois Giuseppe Garibaldi. Ce dernier se réfugia tout comme de nombreux révolutionnaires à Saint-Marin.
Le 22 Mars 1862, un accord est signé entre le Nouveau Royaume d'Italie et Saint-Marin, certifiant l'égalité des deux États. Garibaldi le héros des deux mondes avait préservé la liberté de San Marin tout en libérant l’Italie tout entière du joug autrichien.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le gouvernement fasciste de Benito Mussolini fut plus ou moins soutenu par un gouvernement plus ou moins fasciste de Saint-Marin, mais le petit pays resta relativement neutre durant ce conflit mondial. Ce gouvernement fasciste fut renversé en 1943.
Les Saint-Marinais ont élu un gouvernement communiste entre 1945 et 1986. C'était le seul pays d'Europe de l'Ouest à adopter un régime communiste. En 1988, Saint-Marin adhère au conseil de l'Europe et en 1992 à l’ONU.
Le territoire est très accidenté, dominé par la masse calcaire du Mont Titan. Saint marin à toujours voué un culte à la liberté… et ce depuis le 4e siècle. La première maison fut jadis bâtie par ce fameux tailleur de pierre du nom de Marino, ayant fui la côte ravennaise, afin de développer son savoir faire au calme.
C'est ainsi que sa réputation grandit, jusqu'à ce que d'autres électrons libres viennent eux aussi poser leur valise dans cette cité. La cité à ensuite pris le nom de San Marino, en référence au père de ce peuple. La cité, pour être prestigieuse, à élue domicile en hauteur, sur les falaises, à la naissance des Apennins.
L'époque médiévale s'en est suivie, avec la construction de fortifications de défense et de tours de gardes. La politique de la ville-état à toujours suivie l'ordre démocratique des choses. Les élus se ressemblaient au palais gouvernemental pour prendre les décisions.
Pour arriver dans la ville historique de San Marin vous avez la possibilité de prendre un téléphérique d’une longueur de 1500m et d’un dénivelé de 166m et de laisser votre automobile au parking. Mais en moto, nous choisissons de monter jusqu’a la citadelle.
Un parking moto est autorisé aux visiteurs ainsi que pour les résidents de la cité. Pour pénétrer dans la ville à pied, on franchit un des antiques postes de gardes du pays : la Porta San Francesco construite en 1360. Notre balade nous mène au forts de garde, qui occupent les trois plus hauts pitons rocheux, afin d'y découvrir la vue panoramique !
Depuis l'époque médiévale, le territoire est resté inchangé, et compte maintenant plusieurs villages. Les petits villages de la vallée sont protégés par de plus petites forteresses, première avant garde de cet état.
Il y a trois tours forteresses principales dans la cité ancienne: La Rocca o Guaita (première forteresse), la plus ancienne tour qui est à 751 mètres de haut, elle a longtemps servi comme prison. La Cesta o Fratta (deuxième forteresse), la plus haute tour (755 mètres) utilisée comme tour d’observation.
Il Montale (troisième forteresse), la plus petite tour construite au quatorzième siècle. Une balade pour le coup assez pentue. Pour vous situé un peu, les fortifications font plusieurs kilomètres de long pour 709 hectares.
San Marin est évidemment classé au patrimoine de l’Unesco. Les rues sont toutes en pierre, il n’y a pas de voitures et beaucoup de magasins de souvenirs et de restaurants. Si vous aimez les musées, vous pouvez aller visiter le Museo storica della tortura ou le musée des vampires qui raconte l'histoire de quelques vampires et loups-garou comme Dracula et son persécuteur Van Helsing.
Mais surtout la véritable histoire de Vlad Dracul dit l’empaleur qui tua un grand nombre de turcs. Vous pouvez faire un tour dans le museo della curiosita. Pour les amateurs de cire, vous pouvez visiter le museo dele cire. Si vous descendez dans le village, vous pouvez voir la Piazza grande et le musée d'histoire naturelle.
Tout ces musées atypiques nous font bien voir que San Marino ne vit que par le tourisme. De nombreuses boutiques détaxées parfumeries, tabacs, alcools, maroquinerie, bijouteries.… c'est votre carte bleue qui va se faire plaisir.
La mode italienne a des prix incroyable, la plupart des marques sont présentes et comme les tendances italiennes sont toujours en avance sur celle de la France, c'est des nouveautés que vous rapporterez.
En ce début Octobre la ville est pleine de monde, je n’ose imaginer ce que cela doit être en plein été. Je ne peux partir de San Marin sans aller sur la Place Garibaldi ou le héros des deux mondes est vénéré par les Saint-Marinais.
Le 31 juillet 1849, le généralissime niçois Garibaldi, s'enfuyant de Rome avec sa femme Anita et les troupes Garibaldienes, se dirigent vers la Vénétie, à proximité des armées autrichiennes. Il franchit les frontières de la République de Saint-Marin ou il est accueilli en héros par les Saint-Marinais.
Garibaldi représente dans le monde le grand partisan de la liberté des peuples. Il fut un européen avant l'heure. Il avait compris qu'il fallait voir plus grand et que l'unité peut s'étendre au dela des frontières pour assurer la paix. Dans son discours au congres de la "ligue pour la paix" de Genève il écrit:
1. Toutes les nations sont soeurs.
2. La guerre entre elle est impossible.
3. Toutes les querelles qui surgiront entre les nations devront être jugées par un congrès.
4. Les membres du congrès seront nommés par les sociétés démocratiques des peuples.
5. Chaque peuple aura un droit de vote au congrès quel que soit le nombre de ses membres.
Garibaldi se mit au service de la liberté des peuples sans rien demander en retour. Il était un héros, il est devenu un symbole. En 1878, il écrivit suite à l'annexion frauduleuse du comté de Nice par la France: Moi, je suis niçois ! C'est à dire ni italien, ni français... je suis donc niçois et, quand la justice dans le monde ne sera plus une vaine parole, l'indépendance de mon pays sera reconnue. Enfin, Garibaldi aura toute sa vie, combattu les armes à la main pour que vive l'esprit républicain, sans jamais s'enrichir... tout le contraire d'un autre général qui se planquait à Londres !
Le 24 avril 1861, le Conseil des princes et souverains de la République de Saint-Marin décréta l'attribution de la citoyenneté honoraire à Giuseppe Garibaldi...Le héros des peuples libres.
Quelques déclaration de Guiseppe Garibaldi:
"J'ai toujours entendu dire par les républicains qu'ils étaient les défenseurs des droits de l'homme contre la tyrannie...Ceci soit dit pour la dernière fois à la confusion de ces doctrinaires qui veulent se faire un monopole de la conception républicaine comme s'ils en étaient les inventeurs, et comme si avant eux, il n'eût jamais existé de république ".
"Du coté du peuple est la conscience du devoir, c'est cette résolution qui fait réussir les entreprises les plus difficiles".
"Les chemins de la liberté passent nécessairement par le refus de la soumission, la remise en cause de l'ordre établi et la critique du pouvoir ".
Mes concitoyens ont toujours été en guerre avec les Français et les Provençaux ; aucun fait dans l’histoire niçoise ne montre qu’ils aient été d’accord avec la France et la Provence avec qui ils ont toujours été en guerre » 12 Avril 1860, déclaration de Garibaldi au Parlement de Turin.
« La vérité est si obscurcie en ces temps et le mensonge si établi, qu'à moins d'aimer la vérité on ne saurait la reconnaitre ».
Je termine avec ces dernières paroles de Garibaldi qui iraient bien actuellement avec notre escroc de président.
DIAPORAMA SAN MARIN
